Mobilisation contre l’illettrisme

Mobilisation contre l’illettrisme

06 novembre 2019

Emploi et travail Éducation et formation

Armelle Delample, aux côtés de Jean-Louis D’Anglebermes, membre du gouvernement en charge de l’insertion et de la formation, et de Thomas De Deckker, secrétaire général adjoint du gouvernement en présence de représentants de la collectivité.

Armelle Delample, aux côtés de Jean-Louis D’Anglebermes, membre du gouvernement en charge de l’insertion et de la formation, et de Thomas De Deckker, secrétaire général adjoint du gouvernement en présence de représentants de la collectivité.

Une mission d’appui et d’expertise de l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme (ANLCI) s’est déroulée du 22 au 30 octobre, à l’initiative du gouvernement, du Fonds interprofessionnel d’assurance formation (FIAF) et de l’Institut de formation à l’administration publique (IFAP).

 

 

Le constat est inquiétant. Selon l’enquête information vie quotidienne (IVQ), publiée par l’ISEE en 2013, 18 % de la population calédonienne est touchée par l’illettrisme et un employé sur cinq a des difficultés dans la maîtrise  des compétences essentielles. Ce qui freine l’insertion sociale, l’acquisition de nouvelles compétences et la formation. Une situation dénoncée par Thierry Santa, président du gouvernement, qui a rappelé, dans son discours de politique générale devant le Congrès, le 22 août dernier, que  « la lutte sans merci contre l’illettrisme et l’innumérisme, et le retour aux fondamentaux : lire, écrire, compter » seraient au cœur des priorités du nouvel exécutif.

Mailler les institutions et le terrain

D’où l’importance de cette mission pilotée par deux expertes, Armelle Delample, chargée de mission à l’ANLCI (lire l’encadré), et Sandra Seguin, directrice de l’Association formation ingénierie (AFI) venues sensibiliser élus et acteurs et accompagner les premières opérations engagées par le FIAF et l’IFAP pour lutter contre ce fléau.

Au cours de leur séjour, les deux expertes ont également animé une réunion réunissant les acteurs institutionnels et la société civile mobilisés à l’occasion des journées nationales d’action contre l’illettrisme. Parallèlement, Armelle Delample a rencontré les élus des différentes collectivités pour apporter son expertise, échanger sur les enjeux de la lutte contre l’illettrisme  et partager l’intérêt d’une inscription durable de cette action pour la Nouvelle-Calédonie. Un rapport détaillé de cette mission est attendu dans quelques semaines.

 

L’agence nationale de lutte contre l’illettrisme

Créée en l’an 2000 sous la forme d’un groupement d’intérêt public, l’ANLCI a pour but de fédérer et d’optimiser les moyens de l’État, des collectivités territoriales, des entreprises et de la société civile en matière de lutte contre l’illettrisme. Dans ce cadre, elle mobilise et travaille avec et pour ceux qui agissent au niveau institutionnel et sur le terrain. Et pour intensifier son action au niveau local, l’Agence s’appuie sur des chargés de mission régionaux nommés par les préfets.

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