Coronavirus, le gouvernement dans l'anticipation permanente

Coronavirus, le gouvernement dans l'anticipation permanente

11 mars 2020

Santé et social

Le président du gouvernement Thierry Santa et Valentine Eurisouké ont animé une conférence de presse le 10 mars sur les mesures prises face au coronavirus.

Le président du gouvernement Thierry Santa et Valentine Eurisouké ont animé une conférence de presse le 10 mars sur les mesures prises face au coronavirus.

Le président du gouvernement Thierry Santa et Valentine Eurisouké, en charge du plan de santé Do Kamo, ont fait le point sur l’ensemble des mesures prises par la Nouvelle-Calédonie depuis le début de l’épidémie de coronavirus Covid-19 apparue en Chine. Les services concernés sont pleinement engagés pour protéger la population et parer à toute éventualité.

« La Nouvelle-Calédonie se situe au stade 1 du plan d’actions de l’épidémie. Pour le moment, aucun cas n’a été confirmé, a rappelé Valentine Eurisouké. L’objectif  de ce niveau 1 est bien d’éviter l’introduction du coronavirus sur le territoire et d’anticiper cette situation. Il s’agit de ne pas galoper derrière une épidémie, mais de travailler en termes de prévention, a signalé la membre du gouvernement en charge du plan de santé Do Kamo. Le stade 2, qui correspond à l’identification de cas, vise à freiner la propagation du virus. En prévision de cela, un centre de quarantaine est aujourd’hui opérationnel. Les professionnels et les établissements de santé sont mobilisés et étroitement associés pour la prise en charge éventuelle de malades. » Un numéro vert d’information, le 05 02 02, est aussi à la disposition du public depuis le 14 février pour répondre aux questions des Calédoniens.

 

D'autres membres du gouvernement étaient présents pour exprimer « leur solidarité » sur ce sujet majeur et apporter des compléments d’information.

D'autres membres du gouvernement étaient présents pour exprimer « leur solidarité » sur ce sujet majeur et apporter des compléments d’information.

 

 

Contrôle sanitaire renforcé

En première ligne depuis le début de l’alerte internationale en décembre 2019, la direction des Affaires sanitaires et sociales (DASS) suit quotidiennement l’évolution de la situation. Cette veille renforcée a permis au gouvernement de mettre rapidement en place des procédures qui fonctionnent. Une des mesures phare demeure le renforcement du contrôle sanitaire à l’aéroport international de La Tontouta, mais aussi à destination des paquebots de croisière et des autres navires arrivant de l’étranger (minéraliers, porte-containers, plaisanciers…). Ainsi, entre le 28 janvier et le 6 mars, les fiches sanitaires de 33 180 voyageurs ont été contrôlées dès la sortie de l’avion. Objectif jusqu’à cette date : identifier et suivre les personnes revenant d’une zone à risque. Avec encore une bonne nouvelle tombée hier et le test négatif de deux cas suspects suivis dans ce cadre. Depuis l’extension, le 6 mars, de la zone à risque à la France métropolitaine et au Japon, le contrôle à La Tontouta se focalise désormais sur la recherche active de fièvre, par caméra thermique, et de toux. « Dès lors que ces symptômes seront détectés sur un passager en provenance d’une zone à risque, il sera immédiatement hospitalisé au Médipôle pour ête dépisté et les personnes "contact", proches de lui dans l’avion, seront mises en quarantaine dans les locaux du CISE », a précisé le président du gouvernement. 

 

Une responsabilité

« Nous sommes dans l’anticipation permanente des événements de manière à mettre en œuvre toutes les mesures pertinentes et efficaces, a répété Thierry Santa. Ce qui n’avait pas été le cas en 2009 lors de l’épidémie de grippe H1N1 » À titre d’exemple, pour renforcer son stock actuel de masques, la Nouvelle-Calédonie pourra bénéficier  des stocks d’intérêt national de l’État. « Des kits (masques et solution hydroalcoolique, ndlr) ont été distribués aux professionnels de santé, qui pourront être renouvelés au besoin. Nous avons autorisé les pharmacies à fabriquer du gel hydroalcoolique afin d’éviter toute pénurie, a ajouté le président du gouvernement. Au vu de l’évolution mondiale de l’épidémie, l'arrivée du virus en Calédonie est plus que probable. Une campagne forte de communication va être mise en œuvre sur les gestes "barrières" recommandés par l’Organisation mondiale de la santé, comme se laver fréquemment les mains avec du savon, faire en sorte que les personnes malades portent un masque... » Des consignes qui vont être largement diffusées dans les écoles, les lieux publics et sur tout type de supports. L'objectif étant de freiner la propagation des cas si nous passons en stade 3, synonyme de circulation du virus sur tout le territoire. Autre décision préventive, le report de la 10e conférence du Pacifique insulaire pour la conservation de la nature et les aires protégées qui devait réunir à Nouméa plus de 600 personnes issues de toute l'Océanie. « C’est un nouveau virus pour lequel nous n’avons pas encore assez de recul. Notre responsabilité est de prendre toutes les mesures afin de limiter au maximum le risque pour la population », a conclu Thierry Santa.   

 

Plan de continuité des activités
Le gouvernement a mis en place un groupe de travail qui va réunir l'ensemble des directions de la Nouvelle-Calédonie concernées par cette crise, mais aussi la Cafat, les partenaires sociaux et les chambres consulaires. « En cas d’épidémie, il y aura forcément des impacts économiques et sociaux. Cette "task force" a pour mission d’envisager les mesures à mettre en œuvre dans le cadre d’un plan de continuité des activités », a indiqué le président du gouvernement. Un plan de continuité pédagogique, utilisant des outils numériques, est également en préparation dans l’éventualité de la fermeture temporaire d’établissements scolaires comme l'a précisé Isabelle Champmoreau. La membre du gouvernement en charge de l’enseignement a également rappelé que les voyages scolaires à l’étranger avaient été suspendus et reprendront en fonction de l’évolution de l’épidémie dans le monde.

 

Le contrôle des navires
Le bilan de la surveillance des navires (du 28 janvier au 8 mars) fait état de 143 déclarations maritimes de santé contrôlées pour 100 navires, dont 15 venant d’une zone à risque. Onze navires ont fait l’objet d’un contrôle à bord et aucun cas suspect n’a été à rapporter.

 

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