Les métiers de la mer déclinés au féminin

Les métiers de la mer déclinés au féminin

10 juillet 2020

Éducation et formation

120 élèves de la 6e à la 2de, du lycée Blaise-Pascal et des collèges Georges-Baudoux, St-Joseph-de-Cluny et Jean-Mariotti, ont participé à cet évènement.

120 élèves de la 6e à la 2de, du lycée Blaise-Pascal et des collèges Georges-Baudoux, St-Joseph-de-Cluny et Jean-Mariotti, ont participé à cet évènement.

Dans la dynamique des Journées de la mer, le comité 3 E (Éducation à l’Égalité à l’École) a organisé, en partenariat avec le cluster maritime de Nouvelle-Calédonie, une sensibilisation aux métiers du secteur maritime incarnés par onze femmes aux parcours remarquables. Cette rencontre, destinée aux élèves de quatre établissements publics et privés, a été présidée par Isabelle Champmoreau, en charge de l’enseignement au gouvernement.

Éveiller aux attraits de la mer et promouvoir la mixité des professions auprès des jeunes, et notamment des filles, tels étaient les objectifs de la rencontre qui s’est déroulée jeudi 9 juillet au lycée Blaise-Pascal. Sur l’estrade de l’auditorium, onze professionnelles du secteur maritime. Directrice d’un armement de pêche, capitaine de navire, ingénieure en aquaculture ou encore chercheuse en biologie marine, toutes étaient présentes pour témoigner de leur parcours et « donner du courage, car il faut aller au bout de ses rêves », a lancé l’une d’elles.

 

Promouvoir la mixité….

 

Organisé par le comité 3E, en lien avec le cluster maritime, l’opération visait à « lutter contre les stéréotypes – les filles font la cuisine, les garçons bricolent, etc., a expliqué Jean-Paul Aygalenq, inspecteur en charge de l’information et de l’orientation au vice-rectorat. Ils restreignent et désavantagent les filles dans leurs parcours, alors que tous les métiers sont accessibles aux uns comme aux autres ». Et quel plus bel exemple pour briser ces clichés que le secteur maritime dans lequel les hommes sont largement plus représentés que les femmes, mais aussi où « les métiers d’avenir sont nombreux, a souligné le président du CMNC, Philippe Darrason. J’espère que les témoignages de ces "femmes de la mer" traceront le sillage de vos futures vocations dans le domaine maritime ».

 

… et faire découvrir les métiers de la mer

 

Pour Isabelle Champmoreau, en charge de l’enseignement au gouvernement, « instaurer l’égalité entre les  filles et les garçons dès leur plus jeune âge permet de préparer un avenir serein fait de relations personnelles et professionnelles équilibrées et respectueuses ». Cette rencontre « innovante » avec des femmes aux « parcours exceptionnels », a-t-elle poursuivi à l’adresse des collégiens et lycéens, « doit vous aider à considérer la mer d’une autre façon, car il n’y a pas de secteurs réservés aux hommes, ni de métiers dédiés aux femmes. »

 

« La mer fait partie de notre quotidien, mais elle est aussi génératrice de métiers porteurs », a souligné Isabelle Champmoreau.

« La mer fait partie de notre quotidien, mais elle est aussi génératrice de métiers porteurs », a souligné Isabelle Champmoreau.

 

Le succès d’une démarche égalitaire

La prise en compte de l’égalité entre les filles et les garçons s’inscrit dans le projet éducatif calédonien. Il a conduit à la création, en 2015, d’un comité unique à la Nouvelle-Calédonie, qui mêle des membres de la communauté éducative et de la société civile. Ce comité pour l’Éducation à l’Égalité à l’École, ou comité 3E, est coprésidé par Isabelle Champmoreau et Érick Roser, vice-recteur, directeur général des enseignements.

Il fait vivre ce principe dans les écoles, notamment en déconstruisant les stéréotypes, en éliminant les discriminations sexistes, en renforçant l’éducation au respect mutuel et en encourageant la mixité des filières de formation.

Aujourd’hui, 40 % des établissements sont engagés dans cette démarche depuis au moins deux ans. À ce titre, le label 3E leur a été décerné par le vice-rectorat. D’autres établissements inscrits dans la démarche devraient être labellisés dans les prochains mois.

 

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Des profils inspirants

De gauche à droite sur la photo :

  • Nelly Wabete, cadre de recherche en aquaculture à l’IFREMER : « À force de volonté et de travail, on peut atteindre son rêve. »
  • Valérie Vattier, directrice du musée maritime de Nouvelle-Calédonie : « Parce que nous sommes des femmes, on attend de nous qu’on fasse nos preuves. »
  • Solène Derville, chercheuse en biologie marine à l’IRD : « J’ai pu faire de ma passion mon métier. C’est ce que je souhaite à vous toutes et tous, surtout ne vous limitez pas. »
  • Delphine Mallet, créatrice et responsable de la start-up Visioon : « Il n’y a pas de règles, on peut faire tout ce qu’on veut si on se donne les moyens d’y parvenir. »
  • Céline Delpech, directrice des ressources humaines chez Cotransmine : « Quel que soit le secteur, la présence de femmes dans les entreprises est nécessaire pour maintenir l’équilibre. »
  • Céline Pousse, directrice adjointe du laboratoire AEL : « J’ai un parcours atypique qui montre que lorsqu’on aime son travail, on peut faire sa place. »
  • Marianne Dupuy Guilloux, juriste à l’Université de la Nouvelle-Calédonie : « Avec quatre enfants, le plus difficile pour moi a été de concilier vie professionnelle et vie familiale. Mais j’y suis parvenue. »
  • Vaiana Royer, directrice de l’armement de pêche Iaora Export : « Je suis très fière, en tant que femme, de gérer l’entreprise familiale. Quand on est pris de passion, on peut tout faire ! »
  • Alix Roellinger, directrice adjointe du MRCC (centre de coordination de sauvetage maritime) : « Quand on assure dans son poste, les stéréotypes tombent et on gagne le respect des autres. Il faut s’accrocher et croire en soi. »
  • Céline Helmy, capitaine de navire dans l’entreprise Mary’D : « Plus on sera de femmes à bord, moins il y aura de stéréotypes dans le milieu marin, donc n’hésitez pas, les filles, à envisager une carrière dans ce secteur ! »

 

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