L’audiovisuel, une filière qui cherche à se développer
Yoann Lecourieux, membre du gouvernement chargé de l’audiovisuel, a reçu mardi 11 avril, les professionnels du secteur. Ils lui ont présenté une étude qui dresse un état des lieux des forces et des faiblesses de la filière et propose des pistes de développement.
La filière audiovisuelle et cinématographique calédonienne compte aujourd’hui 165 professionnels actifs et génère un chiffre d’affaires estimé à 1,3 milliard de francs. Ces indicateurs sont la preuve d’un secteur d’activité porteur qui participe notamment à la promotion du patrimoine local, à la dynamisation de la production artistique, ainsi qu’au rayonnement et à la valorisation de la Nouvelle-Calédonie en Métropole et à l’étranger.
Il est financé en grande partie par le fonds audiovisuel et cinématographique de Nouvelle-Calédonie (FAC-NC). Ce dernier dispose d’une enveloppe annuelle d’environ 135 millions de francs, qui contribue largement au développement et à la structuration du secteur. Son prochain comité de gestion se réunira d’ailleurs à la fin du mois d’avril.
Néanmoins, selon les professionnels de l’audiovisuel, leur filière reste encore fragile sur certains aspects. Ils ont récemment sorti une étude du marché audiovisuel et cinématographique local, dans laquelle ils proposent quelques axes pour le développement du secteur. Parmi ces préconisations, on retrouve par exemple la pérennisation et l’amélioration du FAC-NC, une structuration et une professionnalisation de la filière via une meilleur gouvernance, plus de visibilité et un développement de la formation, ou encore l’amélioration des conditions d’accueil des productions extérieures, notamment grâce à la mise en place d’incitations financières.
Des ateliers dédiés aux professionnels
Les représentants de la fédération indépendante des producteurs audiovisuels de Nouvelle-Calédonie (FIPA-NC) et de l’association calédonienne des producteurs de fiction (ACPF) ont rencontré Yoann Lecourieux pour lui remettre l’étude et s’entretenir avec lui des perspectives d’avenir pour leur secteur. Le membre du gouvernement leur a affirmé son soutien. « Il est important de montrer que c’est une filière qui fait travailler un grand nombre de personnes, a-t-il indiqué. L’audiovisuel local se structure et il faut travailler pour passer à une étape supérieure en consolidant les financements dont il dépend. »
Yoann Lecourieux a donc proposé la mise en place pour le reste de l’année d’ateliers destinés aux professionnels de l’audiovisuel. Organisés en marge de grands événements locaux tels que le Festival du cinéma de La Foa ou le Festival international du film océanien, ces moments d’échange auront vocation à dégager des pistes d’actions concrètes pour le développement du secteur.
