Agir pour le bien-être animal
Nouveau secteur au gouvernement, le « bien-être animal », piloté par Isabelle Champmoreau, agit sur plusieurs volets : la stérilisation et l’identification des animaux domestiques, la lutte contre les violences animales, l’information et la sensibilisation, mais aussi la réglementation des ventes. Dans ce cadre, comme tous les ans depuis 2014, une campagne d’identification et de stérilisation de nos compagnons à quatre pattes a lieu sur le territoire. Une initiative du gouvernement menée par la direction des Affaires vétérinaires, alimentaires et rurales (DAVAR), en étroite collaboration avec des structures vétérinaires et des associations de protection animale.
Le constat est simple. Il y a de plus en plus de chats et de chiens en divagation en milieu urbain, comme sur tout le territoire. Une surpopulation qui provoque de nombreux accidents sur la voie publique. Sans compter les morsures, les problèmes sanitaires et la maltraitance que cette situation génère. Pour y mettre un frein, le service d’inspection vétérinaire, alimentaire et phytosanitaire (SIVAP) de la DAVAR pilote cette quatrième campagne qui vise à réguler les populations de chiens et de chats. Mais pas seulement. La vétérinaire Coralie Lussiez, de la DAVAR, insiste sur « l’identification des animaux qui responsabilise officiellement leur propriétaire et facilite les démarches pour retrouver un animal perdu ou volé. Et c’est essentiel sur le plan sanitaire. Quant à la stérilisation, elle permettra, à terme, de diminuer le nombre d’euthanasies de façon importante. »
Sensibilisation au bien-être animal, identification et stérilisation des chats et des chiens sont les points cardinaux de cette campagne 2019 que le gouvernement subventionne à hauteur de six millions de francs.
Comment ça marche ?
Le gouvernement travaille avec le Groupement technique vétérinaire qui fait imprimer des vignettes de 5 000 francs qu’il distribue aux structures vétérinaires partenaires (il y en a 29) sur tout le territoire. En parallèle, le SIVAP distribue des bons de stérilisation aux associations de protection animale (voir encadré) qui « sélectionnent, en fonction de leur connaissance du terrain, des animaux appartenant à des personnes de conditions modestes ou possédant un nombre d’animaux trop important pour envisager des stérilisations par leurs propres moyens », et orientent les propriétaires vers les structures vétérinaires partenaires. « Ce qui permet, commente Fanny Jugy, responsable de cette campagne, de sensibiliser les propriétaires d’animaux pour qu’ils s’en occupent correctement et, bien évidemment, de limiter les naissances. »
En effet, une fois l’intervention réalisée, le vétérinaires apporte les recommandations nécessaires au propriétaire pour prendre soin de son animal et lui remet une « fiche-conseil ». Le lien est créé. L’animal est identifié et stérilisé. Le propriétaire est avisé.
Le gouvernement, en partenariat avec la province Sud, travaille avec les associations et les professionnels à la mise en place d’un plan d’action pour les cinq années à venir pour, notamment, augmenter le nombre d’animaux stérilisés et identifiés.
Depuis 2014, grâce à ces campagnes, près de 2 000 chats et chiens ont été pris en charge. Chaque animal est identifié par une puce électronique.
Sept associations de protection animale sont partenaires de cette campagne : La bande à Nounou, Chats de Nouvelle-Calédonie, la SPANC, SOS Animaux, l’AAAC (association d’assistance aux animaux du Caillou, BNA (Bien-naître animal) et le refuge animalier de Nouvelle-Calédonie.