Stop au diabète !

Stop au diabète !

14 novembre 2019

Santé et social

Installée dans les jardins de la DAPM, l’association des diabétiques proposait aux agents, comme aux personnes de passage, de se faire dépister gratuitement.

Installée dans les jardins de la DAPM, l’association des diabétiques proposait aux agents, comme aux personnes de passage, de se faire dépister gratuitement.

À l’occasion de la Journée mondiale du diabète célébrée le 14 novembre, l’Agence sanitaire et sociale et ses partenaires organisent différentes actions de sensibilisation et de prévention qui se dérouleront au cours des deux prochaines semaines. Une "quinzaine du diabète" pour tenter de freiner une épidémie mondiale qui frappe en particulier les Calédoniens.

Au premier rang des affections longue maladie et à l’origine de 7,7 milliards de francs de dépenses de santé depuis le début de l’année (contre une prévision de 7 milliards), le diabète représente une urgence de santé publique majeure en Nouvelle-Calédonie. « Et le pire est à venir, lâche le Dr Dominique Mégraoua qui pilote le programme diabète de l’Agence sanitaire et sociale (ASS). Les enfants en surpoids aujourd’hui – soit 42 % des élèves de 12 ans d’après la dernière étude menée en 2012 – sont les diabétiques potentiels de demain. »

Kilos en trop dus à la malbouffe et à la sédentarité, stress et prédispositions génétiques des populations polynésiennes et océaniennes sont les ingrédients du cocktail détonnant à l’origine de cette situation. « Alors que 90 % des cas sont évitables et qu’il ne s’agit pas d’une maladie transmissible », regrette le Dr Mégraoua.

L’équipe de l’ASS autour du Dr Dominique Mégraoua (chemise blanche).

L’équipe de l’ASS autour du Dr Dominique Mégraoua (chemise blanche).

Une maladie que l’on soigne mais dont on ne guérit pas

Limiter sa prise de poids par une alimentation équilibrée et pratiquer une activité physique régulière permettent, en effet, d’éviter cette maladie silencieuse, souvent découverte tardivement, au détour d’un autre examen médical. 

C’est pour marteler ces bons comportements auprès des Calédoniens que, cette année encore, l’ASS et ses partenaires se mobilisent ces deux prochaines semaines. Dans les trois provinces, ils occuperont le terrain pour informer la population sur les causes et les signes de la maladie, expliquer aux personnes atteintes comment vivre avec le diabète, mais aussi dépister les volontaires puisqu’on estime qu’environ un tiers des malades s’ignore.

Tous concernés

Le coup d’envoi de cette campagne a eu lieu jeudi 14 novembre avec  plusieurs actions conjointes : une journée portes ouvertes au centre d’éducation de l’ASS (lire l’encadré), des stands d’information et de dépistage de l’association des diabétiques de Nouvelle-Calédonie à la DRHFPNC* et à la DAPM*, et un "Morning Tea équilibré" à la Communauté du Pacifique. Elle se poursuivra le samedi 16 novembre au marché de Nouméa et dans de nombreuses grandes surfaces, le 20 en province Nord (Hienghène) et le 29 aux îles Loyauté, à Wé (Lifou).

L’an dernier, cette campagne a permis de découvrir un millier de nouveaux cas.

* Direction des Ressources humaines et de la fonction publique de la Nouvelle-Calédonie.
* Direction des Achats, du patrimoine et des moyens.

Le centre d’éducation thérapeutique de l’ASS

« Le diabète de type 2 est une maladie qu’on connaît bien et avec laquelle on peut vivre correctement à condition d’adopter des mesures hygiéno-diététiques, éventuellement accompagnées de médicaments et d’injections d’insuline », explique le Dr Mégraoua.
Pour accompagner les patients dans ce nouveau mode de vie (mieux manger, bouger plus et prendre soin de soi en limitant le stress), le centre d’éducation thérapeutique de l’ASS, qui se situe au 16 de la rue Gallieni, propose depuis 1999 des stages d’éducation diabétique. Objectifs : apprendre aux patients à mieux prendre en charge leur santé au quotidien afin d’éviter les complications éventuelles de la maladie.
D’une durée d’environ 9 mois, ces stages se composent d’ateliers en groupe et d’entretiens individuels, encadrés par une équipe multidisciplinaire : médecin, infirmière, diététicienne, psychologue, professeur d’activité physique adapté et podologue.
Au cours des 20 dernières années, 5 000 diabétiques ont bénéficié de ce dispositif.

 

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