Vers la fin des produits chimiques dans nos jardins

Vers la fin des produits chimiques dans nos jardins

17 juin 2016

Agriculture Environnement et énergie Santé et social

Vers la fin des produits chimiques dans nos jardins

Le gouvernement a examiné un avant-projet de loi du pays sur les produits phytopharmaceutiques à usage agricole, mais aussi de jardin. Objectifs : protéger le consommateur et l'environnement en instaurant des règles strictes.

Concrètement, il prévoit la disparition des pesticides, herbicides et fongicides chimiques toxiques à destination des particuliers pour l’entretien des jardins. D’ici 2019, seuls les produits contenant des substances de base (ex. : vinaigre, sucre), naturelles (ex. : huile de poisson, chaux, argile) ou des micro-organismes autorisés (ex. : certains champignons ou bactéries) seront disponibles. L’importation, la détention, la mise sur le marché et l’utilisation de produits phytopharmaceutiques chimiques à usage « jardin » sera interdite.

Dans les points de vente, des règles d’organisation seront appliquées à ces produits concernant leur emplacement et la signalétique associée. Les distributeurs devront les présenter séparément des autres articles et seront tenus d’informer et de conseiller leurs clients, notamment sur les précautions d’emploi. Les importateurs et distributeurs devront également détenir un agrément spécifique, obtenu sur la base de la validation d’une formation.

Des garanties pour la santé et l’environnement

« Cette réglementation, qui prévoit des mesures transitoires pour une mise en application progressive, doit apporter un niveau élevé de protection de la santé publique et de l’environnement », souligne Valérie Campos, chef du service d’Inspection vétérinaire, alimentaire et phytosanitaire (SIVAP) à la direction des Affaires vétérinaires, alimentaires et rurales.

De même, les particuliers ne pourront plus acheter de produits phytopharmaceutiques à usage agricole (PPUA) qui seront réservés uniquement aux professionnels. Les PPUA, directement concernés par cet avant-projet de loi, seront par ailleurs soumis à une nouvelle réglementation.

« Ce texte est le fruit d’un travail de concertation avec plus de quarante partenaires, termine la chef de service. Il s’inscrit également dans le cadre de la déclaration de politique générale du président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, en améliorant le dispositif existant et en plaçant en son centre, la santé et l’environnement. » Décliné de la réglementation de l’Union européenne selon les spécificités locales, il figurera dans le nouveau code agricole et pastoral de Nouvelle-Calédonie. Il devrait être déposé au Congrès en octobre.

 

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