L'alternative citoyenne s'ancre dans les communes

L'alternative citoyenne s'ancre dans les communes

18 juin 2021

Jeunesse et sports Sécurité et prévention

Les partenaires institutionnels du CISPD de La Foa, Sarraméa, Farino et Moindou, parmi lesquels le gouvernement représenté par Jean-Pierre Djaïwé ( 2e à d.), se sont réunis le 17 juin.

Les partenaires institutionnels du CISPD de La Foa, Sarraméa, Farino et Moindou, parmi lesquels le gouvernement représenté par Jean-Pierre Djaïwé ( 2e à d.), se sont réunis le 17 juin.

Jean-Pierre Djaïwé, membre du gouvernement chargé de la jeunesse, a participé au lancement officiel des dispositifs « L’alternative citoyenne » et « La participation citoyenne La Foa ». Ces deux mesures sont portées par le Conseil intercommunal de sécurité et de prévention de la délinquance (CISPD) qui réunit les communes de La Foa, Sarraméa, Farino et Moindou.

Le déploiement de ces dispositifs s’est concrétisé le 17 juin par la signature de deux conventions par les maires de La Foa, Sarraméa, Farino et Moindou. À cette occasion, les partenaires institutionnels (État, gouvernement et provinces), engagés dans la démarche du Conseil intercommunal de sécurité et de prévention de la délinquance aux côtés des communes, étaient présents.

Alternative aux poursuites

La première mesure, intitulée « alternative citoyenne », entend apporter une réponse, souple, rapide et adaptée aux faits de petite délinquance commis par des mineurs ou des jeunes majeurs (18-25 ans). Ainsi, dès la détection d’une incivilité ou d’une infraction (tags, dégradation légère, violences légères, usage de stupéfiants, divagation nocturne, etc.), le jeune et ses parents sont convoqués en présence d’un élu de la commune ou de la gendarmerie. Les mesures peuvent être réparatrices comme le nettoyage de tags, le ramassage de déchets, ou pédagogiques : activité avec un éducateur sportif, atelier de musique ou d'art avec un intervenant culture, etc. L’ambition est de lutter contre le sentiment d'impunité tout en poursuivant l'objectif d'un accompagnement bienveillant du jeune et de sa famille. L'ensemble des communes du pays est invité à s’approprier ce dispositif innovant d'alternative aux poursuites. Une action concertée est menée en ce sens entre le gouvernement et le Haut-commissariat, avec l'accord du procureur de la République, dans le cadre du Plan territorial de sécurité et de prévention de la délinquance (lire aussi l’encadré).

Accompagnement du gouvernement

À ce jour, neuf communes l’ont adopté. « La mise en œuvre des alternatives citoyennes est inscrite dans la déclaration de politique générale du 16e gouvernement, a indiqué Jean-Pierre Djaïwé, également chargé du plan territorial de sécurité et de prévention de la délinquance. Elles contribuent à nourrir le sentiment d'appartenance et d'utilité de la jeunesse à son territoire. Le gouvernement accompagnera les communes dans cette action. Il s'agit d'aider les familles qui en éprouvent le besoin et pour le jeune, de trouver un sens à la réparation de l'acte commis ». L’autre action du jour a été présentée par la mairie de La Foa. « La participation citoyenne » vise à sensibiliser les habitants de la commune en les associant à la protection de leur environnement. Elle encourage la population à adopter une attitude vigilante et solidaire, ainsi qu’à informer les forces de l’ordre de tout fait particulier.

 

Trente-deux communes sensibilisées

« Depuis le lancement du Plan territorial de sécurité et de prévention de la délinquance le 12 mars 2018, le dispositif des alternatives citoyennes, à l’instar des autres actions du plan, a été présenté  aux différents partenaires sur l’ensemble du territoire : mairies, Sénat et aires coutumières, commissaires délégués de la République, a expliqué Kirvin Wadrawane, coordonnateur-adjoint des politiques de sécurité et de prévention de la délinquance au gouvernement. Les communes peuvent compter sur notre soutien technique pour s'emparer de cette mesure au profit des jeunes de leur localité ». Dans le cadre du plan, le gouvernement contribue également au développement des contrats locaux de sécurité. Pour le CISPD de La Foa, Sarraméa, Farino et Moindou, le gouvernement finance, par exemple, un poste de coordonnateur qui a permis de dynamiser les actions engagées.

 

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