Un soutien renouvelé en faveur de la mobilité internationale des jeunes Calédoniens

Un soutien renouvelé en faveur de la mobilité internationale des jeunes Calédoniens

22 mars 2024

Jeunesse et sports Relations extérieures

La signature s’est déroulée au gouvernement, en présence notamment de la directrice de l’antenne de Nouvelle-Calédonie Marjorie Botella, de Thomas Cosse, directeur des programmes de France Volontaires, ainsi que d’anciens volontaires.

La signature s’est déroulée au gouvernement, en présence notamment de la directrice de l’antenne de Nouvelle-Calédonie Marjorie Botella, de Thomas Cosse, directeur des programmes de France Volontaires, ainsi que d’anciens volontaires.

Mickaël Forrest et Yoann Lecourieux, membres du gouvernement respectivement chargés de la jeunesse et de la francophonie, ont signé jeudi 21 mars, avec Yann Delaunay, directeur général de France Volontaires l’accord-cadre 2024-2029 qui lie la Nouvelle-Calédonie à la plateforme française du volontariat international, dans le cadre du programme service volontaire océanien (PSVO). Une convention qui dessine de nouvelles perspectives pour les jeunes Calédoniens en quête d’orientation.

Initié en 2012 avec le programme service volontaire océanien (PSVO), le partenariat entre la Nouvelle-Calédonie et France Volontaires a permis à plus de 200 jeunes volontaires calédoniens de s’engager dans une action de coopération dans le Pacifique Sud essentiellement, mais également au-delà. Quatre d’entre eux sont venus témoigner de leur expérience enrichissante (voir encadré).

Renforcer la mobilité de la jeunesse, levier d’émancipation

Ce dispositif, qui a réuni dès sa conception une pluralité d’institutions, s’inscrit résolument dans une démarche citoyenne au profit de la jeunesse et de son intégration régionale pour la Nouvelle-Calédonie. Le PSVO a pour ambition de permettre à tous les jeunes Calédoniens de bénéficier d’une expérience d’engagement à l’international dans un pays du Pacifique principalement et constitue pour le territoire, un puissant levier de rayonnement et de coopération.

La signature de la convention encadre la coopération la Nouvelle-Calédonie et France volontaires jusqu’en 2029.

La signature de la convention encadre la coopération la Nouvelle-Calédonie et France volontaires jusqu’en 2029.

 

 Pour le directeur de l’opérateur du ministère des Affaires étrangères, « le volontariat d’échange et de solidarité représente pour la jeunesse, une opportunité d’ouverture sur le Pacifique et l’Asie. C’est également un enjeu pour faire rayonner la Nouvelle-Calédonie auprès des pays qui l’entourent. »

L’accord signé entre le gouvernement et France Volontaires offre, selon Mickaël Forrest, « de nouvelles perspectives et s’inscrit dans la mise en place de politiques publiques claires pour permettre à la jeunesse du pays de continuer à voyager, à développer un savoir-faire et un savoir-être et s’inscrire dans la vie de la cité ».

Les grands axes du programme

Plusieurs types de dispositifs de mobilité pourront être proposés aux jeunes désireux de s’engager : les chantiers internationaux, le service civique à l’international, le volontariat de solidarité internationale et tout autre support au volontariat qui s’adapte au PSVO.

Les missions de volontariat ciblées par le programme devront s’inscrire parmi les 17 objectifs de développement durable identifiés par les Nations Unies (lutter contre la pauvreté, éliminer la faim, permettre à tous de vivre en bonne santé, assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, favoriser l’égalité des sexes, etc.). Les missions d’appui à la culture et à la diffusion du français seront notamment facilitées afin de développer les réseaux de coopération internationale et culturelle et de promotion de la francophonie.

La convention envisage également de faciliter l’accès et le développement du volontariat international pour la Polynésie française, ainsi que pour Wallis-et-Futuna.

Véronique Roger-Lacan, ambassadrice de France pour le Pacifique s’est réjouit de l’existence de ce type de dispositif de coopération qui contribue à "faire rayonner la jeunesse calédonienne".

Véronique Roger-Lacan, ambassadrice de France pour le Pacifique, a salué l’existence de ce type de dispositif de coopération qui contribue à "faire rayonner la jeunesse calédonienne".

 

D’autre part, l’accueil de volontaires internationaux est envisagé, selon un principe de réciprocité avec les États qui accueillent des volontaires Calédoniens. Dans cette démarche, le gouvernement travaille à la création d’un cadre juridique pour organiser sa politique de mobilité jeunesse.
 

Mise en œuvre du programme « Service volontaire océanien »        

Les acteurs associatifs ou autres intervenants qui œuvrent dans le champ de la solidarité internationale et/ou de la jeunesse seront associés à la démarche du programme, tels que le centre information jeunesse de la Nouvelle-Calédonie (CIJNC), qui déploie une plateforme mobilité en partenariat avec la direction de la Jeunesse et des sports (DJS).

Henriette Dogo, chargée de projet mobilité au CIJNC s’est dit « ravie de pouvoir accompagner les jeunes sur ce type de dispositif, qu’ils soient éloignés de l’emploi ou dans déjà inscrit dans un parcours d’insertion ».

Henriette Dogo, chargée de projet mobilité au CIJNC s’est dit « ravie de pouvoir accompagner les jeunes sur ce type de dispositif, qu’ils soient éloignés de l’emploi ou dans déjà inscrit dans un parcours d’insertion ».

 

Afin de compléter le programme et d’aider à sa capitalisation auprès des jeunes Calédoniens, un dispositif local d’accompagnement à l'insertion sera créé spécialement pour les jeunes volontaires du programme, au  retour de leur mission. 

 

Des anciens de France Volontaires témoignent

 

Karyl, Tatiana, Victorine et Djaik ont tous été volontaires.

Karyl, Tatiana, Victorine et Djaik ont tous été volontaires.

 

Cela fait trois ans que Karyl Koindredi est rentré de sa mission de volontariat dans l’enseignement en Nouvelle-Zélande. Pendant trois ans et demi, il a eu l’opportunité d’exercer différentes missions. Une expérience qui a dépassé ses espérances. « J’ai pu améliorer mon anglais. Je me dis que ces trois ans étaient bien plus bénéfiques qu’un master car j’ai appris sur le terrain. C’était un tremplin qui m’a permis ensuite de trouver un poste à Fidji » .

Pour Djaik Néporon, ancien volontaire au Vanuatu dans le domaine de l’agroforesterie qui cherchait quoi faire après ses études, « cette expérience m’a servi de tremplin et m’a permis de me faire un nom de retour au pays. J’ai pu avoir les bases et le réseau. Ça m’a aussi enrichi personnellement. J’ai gagné en maturité et en expérience ».

Tatiana Waitronie et Victorine Hmeun, récemment rentrées de leur mission au Vanuatu au sein de l’université du Pacifique Sud, portent également un regard positif sur leur expérience, tant sur le plan professionnel que personnel. « J’ai acquis de nouvelles compétences, j’ai fait de nombreuses rencontres et j’ai gagné en maturité », s’est réjoui Tatiana. 

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