L’économie bleue, un levier de croissance pour la Nouvelle-Calédonie

L’économie bleue, un levier de croissance pour la Nouvelle-Calédonie

22 septembre 2023

Économie Aménagement du territoire

La conférence de presse s’est tenue à la Station N en présence de tous les partenaires du pôle maritime et des assises de l’économie maritime.

La conférence de presse s’est tenue à la Station N en présence de tous les partenaires du pôle maritime et des assises de l’économie maritime.

Christopher Gygès, membre du gouvernement chargé de l’économie maritime, a animé une conférence de presse jeudi 21 septembre pour faire un état des lieux de l'avancée du projet de création du pôle maritime, lancé en 2022. Il a par ailleurs annoncé la tenue des assises de l’économie maritime indopacifique, du 25 au 27 octobre prochains.

Dans la volonté de développer le secteur de l’économie maritime, le projet de création du pôle maritime a officiellement été lancé il y a un an, par une première phase qui consistait en la dépollution de la baie de Numbo. Le moment était donc venu pour Christopher Gygès, membre du gouvernement chargé de l’économie maritime et ses partenaires, de faire un point sur l’avancée du chantier.

La première phase achevée

Aux côtés de la direction des Affaires maritime (DAM), de la SECAL, de la province Sud, du Port Autonome de Nouvelle-Calédonie (PANC), de la mairie de Nouméa et du cluster maritime, Christopher Gygès a indiqué en quelques chiffres les travaux déjà réalisés dans la baie de Numbo. 24 véhicules ont été enlevés et 200 tonnes de déchets traitées. Par ailleurs, 22 entreprises locales ont été mobilisées pour le chantier de dépollution sous-marine de la baie classée ICPE (installation classée pour la protection de l'environnement) et ont traité 22 épaves, 50 obstacles sous-marins, 50 mètres de ponton et 310 tonnes de déchets ont été traités à cette occasion.

Les travaux se poursuivront dans la baie de Numbo avec notamment une étude pour la création d’un quai de travail et d’une plateforme mutualisée, la réfection de la rampe publique de mise à l’eau ou encore les aménagements de la voirie.

Développer la filière de la maintenance et du démantèlement navals

 

Mais comme l’a rappelé le membre du gouvernement, « le pôle maritime ne concerne pas que Numbo, c'est un projet multi-sites. D’autres projets d’envergure sont sur les rails à Nouville, à l’instar de « la rénovation de la cale de halage qui nous permettra d'accueillir les P400 de l'armée pour les démanteler, plus d'autres services maritimes ». Ce projet de modernisation et de développement de la filière de maintenance navale s’inscrit en outre dans les priorités du nouveau schéma directeur 2023-2027 du PANC, comme l’a précisé Brice Kiener, son directeur. « Nous souhaitons faire passer la capacité actuelle de la cale de 1 000 tonnes à 2 000 tonnes, l’idée étant de pouvoir effectuer la maintenance des caboteurs, les bateaux de la CMI, de la STIL ou de Transweb, qui vont aux îles. Pour le moment, les armateurs sont obligés d’aller à l’étranger pour effectuer des opérations de maintenance ».

 

Brice Kiener, le directeur du Port Autonome, a présenté la cale de halage qui doit être modernisée.

Brice Kiener, le directeur du Port Autonome, a présenté la cale de halage qui doit être modernisée.

 

Cette modernisation devra s’accompagner d’une mise aux normes environnementales, de l’achat d’un élévateur et de l’aménagement d’un grand terre-plein dédié à la maintenance et au démantèlement des navires et notamment les patrouilleurs de l’armée française.  « C’est un outil qui fait défaut à la Nouvelle-Calédonie aujourd’hui et qui permettra de travailler sur plusieurs bateaux en même temps » a précisé Brice Kiener.

D’autre part, un projet de création d’une filière de traitement des navires hors d’usage (NHU) a été acté. Un terrain devrait être mis à disposition par le PANC afin d’accueillir cette filière dont les agréments seront délivrés par la province Sud. Avec pas moins de 27 000 navires actuellement immatriculés, dont environ 7 000 arrivent en fin de vie, cette nouvelle filière participera à la diversification de l’économie calédonienne.

Enfin, des études sont d’ores et déjà en cours pour la création de quais aménagés dédiés aux navires scientifiques et pour le développement des infrastructures d’accueil pour la grande plaisance.

Les assises de l’économie maritime indopacifique

Autre annonce, la tenue des premières assises de l’économie maritime indopacifique à Nouméa, du 25 au 27 octobre, sous l’égide du cluster maritime français. L’événement réunira des entreprises, des institutions et des experts australiens, néo-zélandais, de Polynésie française, mais également de la Réunion et de Mayotte. Pour Christopher Gygès, la Nouvelle-Calédonie occupe une place particulière dans la région : « on a un savoir-faire, il faut le montrer, c'est aussi le but de ces assises. La ZEE dont on dispose, la place qu'on a au milieu du Pacifique, les infrastructures et la réglementation, donnent à la Calédonie les perspectives et les moyens d'être ce champion maritime au milieu du Pacifique ».

 

Les premières assises de l’économie maritime indopacifique se tiendront à Nouméa, du 25 au 27 octobre.

Les premières assises de l’économie maritime indopacifique se tiendront à Nouméa, du 25 au 27 octobre.

 

C’est la première fois dans tous les Outre-mer français que tous les clusters maritimes seront réunis. « Une opportunité unique de conclure des engagements à l’échelle régionale et indopacifique » pour Philippe Darrason, président du cluster maritime de la Nouvelle-Calédonie.

Le programme abordera tous les domaines de l’économie bleue, en passant par les activités portuaires, la plaisance, les services maritimes pour les professionnels, la préservation des océans, ou encore la recherche et l'innovation.

« Ça va être un grand moment du maritime pour l'Outre-mer français » a conclu le membre du gouvernement.

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