Dépistage en milieu scolaire
Une première opération de dépistage du Covid-19, au sein d’un établissement scolaire, s’est déroulée au collège de Dumbéa-sur-Mer le 22 octobre. Comme annoncé par Isabelle Champmoreau, vice-présidente du gouvernement chargée de l’enseignement, cette action sera déployée dans certains établissements à forte densité. L’objectif est d’avoir un indicateur supplémentaire pour évaluer la situation sanitaire en milieu scolaire.
Ce vendredi matin, un peu plus de 100 collégiens, tous niveaux confondus, munis d’une autorisation parentale, ont été dépistés au Covid-19, dans les locaux de leur établissement, à l’aide d’un autotest réalisé par un professionnel de santé. « Cette opération vient en complément des autotests qui sont distribués directement aux familles, rappelle Catherine Lehmann, médecin conseiller-technique au vice-rectorat. Elle s’inscrit dans la stratégie de dépistage globale de la population ». Le collège de Dumbéa-sur-Mer a accueilli la première opération du genre. « Nous étions très favorables à cette proposition qui a reçu un accueil positif de la part des familles. C’est dans la continuité de la politique de transparence de l’établissement sur les règles et la situation sanitaires, estime Thierry Cuggia, directeur du collège. Cela permet encore une fois d’avoir une communication claire et rassurante. Si nous avons d’éventuels cas positifs, nous suivrons les procédures établies auprès des familles ».
Prélèv’bus
Cette opération pilote s’appuie sur un nouveau dispositif de dépistage mobile déployé par la direction des Affaires sanitaires et sociales (DASS), appelé « Prélèv’bus ». « Nous interviendrons dans les établissements scolaires à la demande du vice-rectorat, explique Clément Filisetti, médecin à la DASS. Le Prélèv’bus peut être projeté sur d’autres lieux à Nouméa et sur le Grand Nouméa. Il peut servir de box de prélèvement, donc il est possible de tester là où il n’y a pas forcément d’infrastructures. L’objectif est de répondre aux besoins des collectivités ou des quartiers pour faciliter l’accès de la population au dépistage ». Au collège de Dumbéa-sur-Mer, l’équipe déployée par la DASS compte trois infirmiers et un agent administratif, épaulés par des personnels de l’établissement. En cas de résultat positif, le médecin est là pour prendre en charge l’élève et donner les consignes aux familles.
Remise des résultats
Pauline, infirmière à l’île des Pins, qui s’est portée volontaire pour la réserve sanitaire calédonienne, explique à un élève le déroulement du prélèvement avec l’écouvillon, tout en le rassurant. Une fois le « chatouillage » de narine terminé, le jeune garçon affiche un grand sourire, soulagé. Il peut aller rejoindre ses camarades en attendant le résultat de son test qui lui sera remis individuellement sous 15 à 20 minutes. « Rendre les résultats individuellement aux enfants permet d’être bien clair avec eux sur ce que signifie positif ou négatif et de répondre à leurs questions, signale Catherine Lehmann, avec bienveillance. Si le test est positif, nous prévenons tout de suite les familles. Dans le cas contraire, l’élève en informe lui-même ses parents ». Ce collégien était d’accord avec eux pour être dépisté : « Je souhaite savoir si je suis positif ou non car il n’y a pas que moi qui pourrait être concerné par la maladie. Il y a aussi mes camarades de classe, ma famille ! », dit-il d’un ton protecteur. Durant la matinée, 110 élèves et 15 personnels ont été testés et tous se sont révélés négatifs.
Casser les chaînes de transmission du virus
Les dépistages en milieu scolaire ont également pour objectif de casser les chaînes de transmission en isolant au plus vite les élèves ou les personnels positifs et en recherchant les personnes contact à risque. Pour rappel, le chef d’établissement est aussi tenu de fermer une classe à partir de trois cas confirmés parmi les élèves sur sept jours dans le second degré et du CP au CM2, et à partir d’un cas pour une classe de maternelle.