Les mesures contre l’insécurité routière bientôt en vigueur
Le gouvernement a arrêté le 26 décembre 2017 une série de projets de délibération du Congrès relatifs à la sécurité routière et au permis de conduire. Objectif principal : renforcer les dispositifs de prévention et de sécurité routière. Tous ont été votés à l’unanimité ce 23 février par les élus du Congrès. Qu’est-ce que ces nouveaux textes vont changer pour les usagers de la route ? Réponses ci-dessous*.
Permis de conduire : délais d’attente à la baisse
Afin de réduire les délais d’attente des candidats au permis de conduire, l’examen du code pourra être surveillé par des agents de la DITTT autres que les examinateurs, lesquels pourront ainsi se consacrer aux examens pratiques. Concrètement, si tous les examinateurs sont déchargés du code, environ 80 candidats supplémentaires pourront passer la conduite chaque mois.
D’autre part, les démarches administratives seront simplifiées et modernisées, avec, par exemple, de nouveaux modèles de formulaires correspondant à chaque type de demande.
Des plaques d’immatriculation uniformisées
Pour rendre plus efficaces les contrôles routiers, en particulier la nuit, la visibilité et la lisibilité des plaques d’immatriculation vont être améliorées. Le numéro devra être reproduit en caractères de type bâtons noirs non rétro-réfléchissants, sur fond rétro-réfléchissant blanc.
Par ailleurs, les quads et voiturettes devront être équipés d’une plaque à l’arrière et à l’avant (jusqu’ici seule la plaque arrière était obligatoire), et les quadricycles lourds – autorisés à emprunter la voie express – seront désormais immatriculés comme les voitures.
Les conducteurs disposeront d’un an à compter de l’entrée en vigueur du texte pour se mettre aux normes. Le coût de l’opération est minime : entre 2 500 et 3 000 F pour les deux plaques. Tout contrevenant à la nouvelle réglementation s’exposera à une amende de 15 000 F.
Alcool au volant : sanctions renforcées pour les jeunes conducteurs
En cas de conduite sous l’influence de l’alcool, les jeunes conducteurs peu expérimentés (titulaires du permis depuis moins de deux ans) seront sanctionnés au même régime que les conducteurs de transport en commun. Soit une amende de 15 000 francs lorsque la concentration d’alcool dans le sang est égale ou supérieure à 0,20 g par litre (0,50 g/l jusqu’ici) ou que la concentration d’alcool dans l’air expiré est égale ou supérieure à 0,10 mg par litre (contre 0,25 mg/l aujourd’hui).
Poids lourds en surcharge : amendes plus lourdes aussi
En cas de surcharge constatée sur un transport routier de marchandises, les contrevenants seront désormais sanctionnés par une amende de 15 000 francs applicable par tranche de poids. Plus le dépassement sera important, et plus l’amende sera élevée.
Suspension de permis et examen médical
Depuis 2006, une procédure permet de prononcer la suspension du permis de conduire dans les 72 heures suivant sa rétention par les forces de l’ordre, en cas de conduite sous l’empire d’un état alcoolique ou de stupéfiants, refus de se soumettre aux tests de contrôle, ou conduite en excès de vitesse égal ou supérieur à 40 km/h.
Dans les cas de conduite sous l’empire d’un état alcoolique ou de stupéfiants, un examen médical est prévu si le contrevenant a fait l’objet d’une mesure de suspension administrative du permis de conduire d’une durée minimum de quatre mois. Cette durée a été ramenée à trois mois.
Véhicules d’urgence prioritaires
Les véhicules d’intervention (pompiers, forces de l’ordre, ambulances, douanes…) disposent de dérogations en ce qui concerne les limitations de vitesse, l’interdiction d’emploi des avertisseurs sonores et l’obligation du port de la ceinture de sécurité. Ils peuvent également être équipés de feux et signaux spéciaux leur donnant une priorité de passage par rapport aux autres usagers de la route. Désormais, les véhicules du SAMU, de la Sécurité civile et ceux des associations médicales concourant à la permanence des soins bénéficieront eux aussi de ces priorités, dans le cadre d’une intervention urgente et nécessaire.
* L’ensemble de ces nouvelles mesures seront applicables très vite, dès parution au Journal officiel
Le Permis pour l’emploi étendu aux BTS, DUT et DEUST
Le « Permis pour l’emploi » est une aide financière (115 000 francs pour une formation complète) délivrée par le gouvernement depuis 2006, qui vise à faciliter l’insertion professionnelle des demandeurs d’emploi, apprentis et étudiants, à condition qu’ils suivent une formation professionnelle. Mais seuls 45 % des inscrits valident le parcours et obtiennent leur permis. Pour une plus grande efficacité, le PPE est étendu aux étudiants en BTS, DUT et DEUST,
et les dépôts de dossier se feront du 1er février au 30 avril, le permis devant être validé durant l’année civile en cours. Les auto-écoles devront établir une fiche de suivi et présenter un bilan annuel au gouvernement. Dernier ajustement, les modalités de versement de l’aide seront simplifiées.