Des mesures d'urgence pour soutenir l'économie

Des mesures d'urgence pour soutenir l'économie

24 mars 2021

Économie Coronavirus

Christopher Gygès a présenté les mesures d’urgence pour soutenir l’économie calédonienne, aux côtés notamment de Rémi Bastille, secrétaire général du haut-commissariat.

Christopher Gygès a présenté les mesures d’urgence pour soutenir l’économie calédonienne, aux côtés notamment de Rémi Bastille, secrétaire général du haut-commissariat.

L’État, le gouvernement et les provinces sont mobilisés pour venir en soutien des entreprises et des travailleurs indépendants impactés par le nouveau confinement. Les mesures d’urgence ont été présentées lors du point presse du gouvernement le 24 mars, dédié à l’activité économique.

« L’année dernière, le gouvernement a mis en place un dispositif exceptionnel de chômage partiel qui a été prolongé dans le temps pour les secteurs durablement impactés par la crise sanitaire, a rappelé Christopher Gygès. Le 9 mars, le Congrès a voté une nouvelle prolongation et a élargi le dispositif aux entreprises touchées par les mesures du deuxième confinement ». Un arrêté, adopté le 23 mars par le gouvernement, est venu en préciser les modalités, tandis que les démarches sont détaillées sur le site de la Direction du Travail et de l’emploi. L’allocation Covid-19 offre un régime plus favorable que l’indemnité classique de chômage partiel. « C’est un soutien essentiel au pouvoir d’achat des Calédoniens. Cette mesure permet de maintenir les salaires et la consommation, et donc nos recettes fiscales », a signalé le membre du gouvernement en charge de l’économie. En 2020, entre 10 et 12 000 salariés ont bénéficié de l’allocation, pour un coût d’environ 1,2 milliard de francs. Celui-ci devrait être moindre cette année, « l’activité économique s’étant davantage maintenue », a reconnu Christopher Gygès.  

Pouvoir d’achat et trésorerie

Dans la même lignée, le gouvernement a souhaité prolonger la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat, exonérée d’impôt sur le revenu, de cotisations et contributions. Les employeurs pourront verser ce bonus – plafonné à 100 000 francs – à leurs salariés*, présents dans l’entreprise entre le 1er janvier et le 31 décembre 2021, jusqu’en septembre 2022. « Cette mesure a été très utilisée pour les personnes qui étaient sur le front pendant le premier confinement, comme les employés de caisse par exemple », a souligné Christopher Gygès avant de préciser qu’elle entrera en vigueur après son adoption par le Congrès.
Autre travail, mené avec la Cafat, une exonération de cotisations sociales pour les entreprises (sur les trois prochains trimestres 2021) et une réduction forfaitaire pour les travailleurs indépendants (sur les deux derniers trimestres) durablement touchés par la crise. Arrêté par le gouvernement le 23 mars, ce projet de loi du pays « important pour soutenir la trésorerie des entreprises » devra être examiné par le Congrès.

Mesures de l'État

« L’État a mis en place des mesures extrêmement fortes de soutien à l’activité économique au niveau national pour faire face à la crise. La plupart de ces dispositifs ont été rendus applicables en Nouvelle-Calédonie », a enchaîné Rémi Bastille, le secrétaire général du haut-commissariat de la République. Des mesures désormais bien connues des entreprises calédoniennes. Environ 6 400 d’entre elles ont déjà bénéficié du fonds de solidarité pour un montant de 2,5 milliards de francs et près de 1 400 ont pu contracter un prêt garanti par l’État en lien avec Bpifrance et les banques de la place. Le représentant de l’État a également évoqué le plan France relance « qui vise, au-delà des mesures d’urgence, à mettre les entreprises françaises sur la voie du redressement et de la préparation de l’avenir ». Rémi Bastille a encouragé les chefs d’entreprises à s’informer sur le fonds d’accélération des investissements industriels ou sur les appels à projets de l’Ademe, l’Agence de la transition écologique. « La plupart des entreprises calédoniennes sont éligibles à ces dispositifs », a insisté Rémi Bastille.

La province Sud aux côtés des TPE

Un plan d’urgence, qui sera examiné par l’assemblée de la province Sud le 1er avril, a été relancé « pour aider plus particulièrement les petites entreprises », a indiqué sa présidente, Sonia Backes. Ainsi, une aide forfaitaire, comprise entre 120 000 et 280 000 francs, pourra être octroyée aux travailleurs indépendants et aux entreprises de trois personnes maximum. Lorsque l’effectif est compris entre quatre et dix salariés, le montant de l’aide sera calculé par rapport aux charges fixes de l’entreprise (eau, électricité, etc.). « En 2020, un peu plus de 4 400 entreprises de la province Sud ont été soutenues pour un montant de 906 millions de francs », a ajouté Sonia Backes. Les provinces Nord et Îles travaillent actuellement sur leurs dispositifs de soutien aux entreprises.

* touchant moins que trois fois le salaire minimum garanti (SMG)

Autres mesures portées par le gouvernement

  • Prolongation du prêt à taux zéro pour soutenir le secteur du BTP
  • Création du statut de Jeune Entreprise Innovante pour que les start-up puissent avoir accès au prêt garanti par l’État

Mesure adoptée en séance du mardi 23 mars, dans l’attente d’un examen au Congrès.

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