Mieux préparer l’entrée en sixième
Un séminaire intitulé « En route vers la sixième ! », s’est tenu ce lundi 27 mars à l’Institut national du professorat et de l’éducation (INSPE). Initié par le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, en lien avec sa direction de l’Enseignement et le vice-rectorat, il a réuni des chefs d’établissements et des enseignants du territoire et des représentants des directions de l’éducation des trois provinces concernés par la question de la transition entre les classes de CM2 et de sixième.
Isabelle Champmoreau, vice-présidente du gouvernement chargée de l’enseignement, a introduit le séminaire de travail collectif en rappelant les enjeux de l’année scolaire, tels que la baisse du nombre d’élèves, le financement de l’enseignement privé ou encore les travaux en cours sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie. La répartition des compétences dans le domaine de l’enseignement doit notamment y être abordée : « Il existe actuellement un mille-feuilles assez complexe. Des réflexions sont donc à mettre en œuvre pour une meilleure cohérence et une lisibilité simplifiée ».
Relever le défi de la maîtrise des savoirs fondamentaux à l’entrée au collège
Mais au-delà des difficultés institutionnelles, la priorité demeure le renforcement de la maîtrise des fondamentaux au cycle 3. « Un élève sur deux est en difficulté en mathématiques à son entrée en sixième », a indiqué Erick Roser, vice-recteur de la Nouvelle-Calédonie, pour qui « il faut réfléchir à bâtir une didactique plus adaptée, comme ça a été le cas concernant la maîtrise du français ». Dans cette démarche, il pourrait être opportun d’envisager, comme le prévoit une récente mesure nationale, de faire évoluer la grille horaire des enseignements au profit des fondamentaux. « Il existe une résonance avec notre réalité locale », a affirmé le vice-recteur.
Une première en Nouvelle-Calédonie
Si la vice-présidente considère qu’ « il y a un très gros travail réalisé en interne dans nos établissements sur tout ce qui relève de l’apprentissage et de la pédagogie », elle souligne que l’attention doit également être portée « à la dimension sociale et sanitaire dans les établissements scolaires ». Néanmoins, cette réflexion collective n’a jamais été menée en Nouvelle-Calédonie. Une opportunité selon le directeur de l’Enseignement, Romain Capron : « Ce travail et les propositions qui vont en découler, ne rencontrent aucun obstacle réglementaire. N’hésitez pas à être innovant, à vous inspirer des bonnes pratiques et des initiatives efficaces qui existent déjà », a-t-il déclaré à l’adresse des professionnels de l’éducation présents avant de conclure que « l’objectif est de pouvoir mettre en œuvre des mesures concrètes pour faire évoluer les choses assez rapidement ».
Afin de répondre aux différentes difficultés inhérentes au passage du CM2 à la sixième, ce séminaire était articulé en quatre ateliers thématiques sur l’organisation du temps scolaire, l’organisation de l’espace, la santé et le bien-être et enfin la maîtrise des fondamentaux.
Un prochain séminaire sera organisé courant juillet de cette année, avec la participation de parents d’élèves et d’organisations syndicales. « Il s’agit d’assurer le maillage entre toutes les parties prenantes » a précisé Christelle Varney, conseillère auprès d’Isabelle Champmoreau.
