Lutter contre la précarité menstruelle
Le gouvernement a organisé le vendredi 26 mai à l’université de la Nouvelle-Calédonie (UNC), en partenariat avec la Maison de l’étudiant, une distribution de serviettes hygiéniques dans le cadre de la Journée consacrée à la santé, à l’hygiène et à la lutte contre la précarité menstruelle.
L’engouement pour l’opération de distribution de serviettes hygiéniques organisée le vendredi 26 mai 2023 à l’UNC témoigne de l’importance du sujet pour les étudiantes calédoniennes. Organisé dans le cadre de la journée consacrée à la santé, à l’hygiène et à la lutte contre la précarité menstruelle, cet événement était l’occasion de renseigner le public étudiant sur ces problématiques parfois difficiles à aborder.
« Il s’agit tout simplement de parler sans tabou de ce sujet qui concerne toutes les femmes, a indiqué Isabelle Champmoreau, vice-présidente du gouvernement chargée des questions de l’enseignement supérieur de l’égalité des chances et de la santé scolaire. On distribue avec notre partenaire privé des petits kits de serviettes car nous nous sommes aperçus que ce produit, qui est de première nécessité, n’était pas accessible à toutes les femmes ».
Le lieu de distribution n’a pas été choisi au hasard car les étudiantes font partie des publics les plus touchés par la précarité menstruelle. « Ce sujet est peu évoqué en Nouvelle-Calédonie, a déploré la vice-présidente. Des jeunes femmes nous disent encore que, pendant leurs règles, elles loupent l’école ou des stages. Et c’est là qu’on se rend compte que cette problématique est intimement liée à la réussite scolaire et à l’insertion professionnelle ».
Sensibiliser à la santé et à l’hygiène
L’Agence sanitaire et sociale de Nouvelle-Calédonie (ASS-NC) était également présente lors de cette opération. Elle a proposé plusieurs ateliers de sensibilisation à l’hygiène corporelle et sexuelle, mais aussi un atelier autour de l’autopalpation mammaire.
Un événement apprécié par les étudiantes. « C’est vrai qu’avec nos petits budgets, les protections ne sont pas forcément prioritaires alors qu’elles sont indispensables, a confié l’une d’entre elles. Ce sont des actions qui méritent d’être faites à plus grande échelle. Rien que les informations concernant la santé sexuelle peuvent aider à notre âge, autant les filles que les garçons d’ailleurs ».