Sensibiliser les jeunes à la contraception
Dans le cadre de la semaine de la contraception lancée par l’Agence sanitaire et sociale, Isabelle Champmoreau, vice-présidente du gouvernement chargée notamment de la santé scolaire, s’est rendue mardi 27 septembre au collège de Kaméré pour assister aux ateliers de sensibilisation mis en place par l’équipe pédagogique.
À l’occasion de la journée mondiale de la contraception le 26 septembre, l’Agence sanitaire et sociale de la Nouvelle-Calédonie a lancé une semaine de sensibilisation sur le sujet dans les établissements scolaires.
Informer et lever les tabous
Au collège de Kaméré, ce mardi 27 septembre, des élèves de 3e ont participé aux ateliers organisés par l’infirmière de l’établissement, en collaboration avec l’équipe pédagogique. Après une courte vidéo présentant la gamme des moyens de contraception à leur disposition, les adolescents se sont répartis en petits groupes pour manipuler des contraceptifs, comprendre leur usage, et battre en brèche les nombreuses idées reçues.
Si les cours de santé sexuelle sont dispensés dès la classe de 4e, « il est nécessaire de pouvoir parler de ce sujet qui n’est pas facilement abordé en famille », a rappelé Sandrine Mollard, infirmière au collège. « L’adolescence, c’est souvent le moment où la vie sexuelle débute. On est là pour les guider et leur donner les informations ».
Les adolescents se sentent concernés à l’image de Naomi et Sysa qui déclarent : « c’est la première fois qu’on fait ce genre d’ateliers. On a appris des choses ».
Pour évaluer ce qu’ils ont retenu de cette matinée, ils devront répondre à un quiz créé par l’association Solidarité S.I.D.A. pendant leur cours de sciences et vie de la terre.
Inciter les adolescents à se protéger
Isabelle Champmoreau, vice-présidente du gouvernement chargée notamment de la santé scolaire, a assisté à cette séquence. Objectif : faire baisser le nombre de rapports sexuels non protégés chez les jeunes afin de réduire le nombre de grossesses non désirées ainsi que celui des infections sexuellement transmissibles (IST). Si elles ne sont pas traitées, certaines IST peuvent avoir de graves conséquences et même entraîner la stérilité.
Afin d’accompagner la jeunesse dans cette démarche de responsabilisation, le gouvernement a dédié un budget supplémentaire annuel d'un million de francs pour l'achat de tests de grossesse, de contraceptifs d'urgence et de préservatifs disponibles dans les infirmeries scolaires. Une initiative essentielle au vu du Baromètre santé jeune de 2019 qui indique que les jeunes se procurent les préservatifs principalement dans les pharmacies, au collège ou au lycée.
Isabelle Champmoreau précise également que « des textes sont en cours de rédaction sur la gratuité de la contraception pour les femmes de moins de 26 ans, ainsi que sur la gratuité du dépistage et la prise en charge des IST ». .
En partenariat avec les associations Comité de promotion de la santé sexuelle (CP2S), Solidarité S.I.D.A, le vice-rectorat et la direction diocésaine de l’enseignement catholique (DDEC), de nombreuses actions se sont déroulés durant toute la semaine dans des collèges et lycées sur l’ensemble du territoire.
Chiffres clés :
- Les grossesses non désirées touchent essentiellement les 16-25 ans (53 %). Une femme sur cinq a recours à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) durant sa vie (Baromètre santé adulte 2015).
- Le taux d’infections sexuellement transmissibles est très élevé. L’infection à chlamydia (ou chlamydiose) est la plus fréquente. Elle touche 20 % des 18-25 ans (10 % en Métropole) – (Étude ASSNC 2012 – Philippe Corsenac).
- Un tiers des 10-18 ans déclare ne pas avoir utilisé de préservatif lors de leur dernier rapport sexuel (Baromètre santé jeune 2019).