La santé au féminin expliquée aux jeunes

La santé au féminin expliquée aux jeunes

14 mars 2022

Santé et social Éducation et formation

Isabelle Champmoreau, vice-présidente du gouvernement, chargée notamment de la santé au féminin aux côtés d’élèves.

Isabelle Champmoreau, vice-présidente du gouvernement, chargée notamment de la santé au féminin aux côtés d’élèves.

À l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes, une matinée de sensibilisation sur la santé au féminin a été organisée, mercredi 9 mars, par Isabelle Champmoreau, vice-présidente du gouvernement, en partenariat avec Georges Naturel, maire de la commune, au multiplexe MK2 de Dumbéa.

Comment reconnaître une « emprise amoureuse » ? Quelles sont les différentes méthodes de contraception ? Quelles maladies peut-on avoir lorsqu’on est en surpoids ? Toutes ces questions ne sont pas restées sans réponses pour les 130 étudiants présents, mercredi matin, au multiplexe MK2 de Dumbéa. À l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes, ils ont été invités à réfléchir et à s’exprimer sur la santé sexuelle et affective, et le bien-être. «J’ai voulu dédier  cette journée à notre jeunesse et l’inviter à réfléchir et s’exprimer sur l’amour, les relations dans le couple, mais aussi leur sexualité, sans aucun tabou, tous ces sujets qui concernent aussi bien les jeunes femmes que les jeunes hommes. La Journée des droits des femmes est destinée à la société dans son intégralité », a expliqué Isabelle Champmoreau. En Nouvelle-Calédonie, les différentes problématiques de santé et de discriminations auxquelles sont confrontées les femmes et les filles, en raison des inégalités sociales, culturelles et économiques persistent toujours. «  L’objectif est de faire prendre conscience aux jeunes adultes, de l’existence d’une santé spécifique aux femmes et de ce que cela implique dans leur vie, que ce soit au niveau de leur famille, de leurs proches, ou de l’aspect socio-esthétique », a insisté Isabelle Champmoreau.

Isabelle Champmoreau demande à des étudiantes un retour d’expérience sur l’événement, afin de développer de nouvelles pistes d’action.

Isabelle Champmoreau demande à des étudiantes un retour d’expérience sur l’événement, afin de développer de nouvelles pistes d’action.

 

S'informer auprès d’intervenants spécialisés

Après une conférence-débat sur « l'emprise amoureuse » de Grégoire Thibouville, psychologue clinicien, cinq ateliers interactifs ont été proposés à destination des étudiants, de manière à les impliquer personnellement dans leur sensibilisation. Les lycéens ont pu parler de consentement sexuel avec Solidarité S.I.D.A, de « vivre bien et fièrement son identité » avec Diversités NC, ou encore de la charge contraceptive avec le Comité pour la promotion de la santé sexuelle (CP2S). « J’ai préparé un petit quiz sur la contraception. L’idée est de les sensibiliser sur la charge financière, physique et morale qu’elle peut représenter, encore aujourd’hui pour les femmes. Je leur donne aussi des réponses sur les alternatives possibles, tout en essayant de rester ludique », a expliqué Pauline Syemons, directrice du CP2S. Une volonté partagée par l’Agence sanitaire et sociale de Nouvelle-Calédonie, qui a choisi l’activité physique pour aborder les questions de l’addictologie et du cyber-harcèlement. Les élèves sont restés une demi-heure dans chaque atelier avant de repartir avec les réponses aux questions qu’ils se posaient.

Quelques chiffres

  • Selon le baromètre Santé Adulte de 2015, un peu plus de deux tiers des adultes de dix-huit à soixante ans sont en excès de poids, dont 38 % en situation d’obésité. Et en matière d’obésité abdominale, les femmes sont plus touchées que les hommes.
  • Selon l’ISEE, en 2018, plus de 1200 interruptions volontaires de grossesses (IVG) ont été réalisées sur l’ensemble du territoire et selon la dernière étude réalisée, 53 % des grossesses chez les jeunes filles de 16-25 ans sont des grossesses non désirées.
  • D’après une enquête menée en 2017 par le Conseil économique, social et environnemental, une femme sur quatre a subi une forme de violence (physique, sexuelle, financière) et une femme sur huit a subi une ou plusieurs agressions sexuelles avant l’âge de quinze ans.

 

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