Un conseil pour se mobiliser sur la famille

Un conseil pour se mobiliser sur la famille

30 mars 2017

Santé et social Société

Le conseil calédonien de la famille abordera tous les aspects de la politique familiale, de la petite enfance jusqu’à la vieillesse.

Le conseil calédonien de la famille abordera tous les aspects de la politique familiale, de la petite enfance jusqu’à la vieillesse.

Le gouvernement a adopté un projet de délibération relatif à la création du conseil calédonien de la famille. Cet organe consultatif doit instaurer un espace de dialogue entre les différents partenaires de la politique de la famille et être également force de proposition.

Inscrite dans la déclaration de politique générale du 13 avril 2015 de Philippe Germain, la création du conseil calédonien de la famille a fait l’objet d’un projet de texte adopté lors de la séance du gouvernement du 28 mars. « Nous souhaitions former une instance, au niveau local, de dialogue et de concertation entre les institutions et la société civile, indique Isabelle Champmoreau, membre du gouvernement en charge de la politique de la famille, qui présidera le conseil. L’objectif de cette nouvelle structure est de mettre en place une véritable politique de la famille prenant en compte tout le parcours de vie du Calédonien, de la petite enfance jusqu’à la vieillesse. Elle doit permettre de coordonner tout ce qui a déjà été fait et d’aborder les pans où beaucoup de choses sont encore à travailler ». La membre du gouvernement met notamment en avant le secteur de la petite enfance et des nouvelles formes de familles – recomposées, monoparentales, adoptantes… – qui ont des impacts sur la vie quotidienne des collectivités et des personnes.

Fixer des priorités

Le conseil calédonien de la famille aura deux missions essentielles. Il devra d’une part animer le débat public sur la politique familiale pour en proposer les principaux objectifs et leur hiérarchisation. Dans ce cadre, il pourra être consulté par les collectivités publiques et les institutions de la Nouvelle-Calédonie sur tous les projets de textes concernant la politique familiale.  Force de proposition, il devra d’autre part émettre des recommandations, des avis et suggérer des réformes. « Dans un premier temps, le conseil pourra s’appuyer sur les études qui ont déjà été menées dans le domaine de la famille. L’enjeu sera d’abord de lister les thématiques sur lesquelles avancer et de fixer des priorités », détaille Isabelle Champmoreau.

Composition

Après l’examen prochain du projet de texte au Congrès, le conseil calédonien de la famille pourra être installé. Ce lieu de représentation sera composé de 17 membres. Une formule relativement réduite par rapport à son équivalent métropolitain, le Haut Conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge. « C’était une réelle volonté pour qu’il puisse fonctionner de manière efficiente. Toutefois, en fonction des sujets abordés, le conseil pourra inviter d’autres intervenants qui apporteront leur expertise », précise la membre du gouvernement. La structure réunira des membres du Congrès des jeunes, des institutions de la Nouvelle-Calédonie (provinces, Sénat coutumier, Conseil économique, social et environnemental…) et des représentants des associations du secteur (petite enfance, aide sociale à l’enfance, personnes handicapées, personnes âgées, promotion de la famille et promotion de la condition féminine). « La présence du secteur associatif est indispensable dans un espace de dialogue où il doit y avoir une véritable remontée du terrain », conclut Isabelle Champmoreau.

 

Deux configurations de fonctionnement

Le conseil calédonien de la famille se réunira aussi souvent que l’intérêt l’exige selon deux configurations différentes. Une section restreinte, composée de deux membres du gouvernement et d’un membre du Congrès, pourra être saisie sur les questions exigeant une grande réactivité. La formation plénière, avec l’ensemble des représentants, sera réservée aux autres sujets et notamment aux prises de décision. Chaque année, le conseil calédonien de la famille devra publier un rapport d’orientation et d’activité.

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