Wolbachia prend ses quartiers à Nouméa

Initié il y a un peu plus d’un an dans le cadre d’une convention passée entre le gouvernement, l’Institut Pasteur de Nouvelle-Calédonie (IPNC), la Ville de Nouméa et l’université australienne de Monash à l’origine de la méthode, le World Mosquito Program (WMP) est en passe de devenir une réalité visible – si ce n’est "piquante" –  pour les Nouméens. Les nouveaux alliés de la lutte contre les arboviroses ont en effet commencé à prendre leur envol dans plusieurs quartiers de la ville depuis ce mardi 30 juillet. De la Vallée-des-Colons jusqu’aux Portes-de-Fer (lire l’encadré), des moustiques calédoniens Aedes Aegypti auxquels la bactérie Wolbachia a été inoculée réduisant ainsi leur capacité à transmettre les virus de la dengue, du zika et du chikungunya, ont été lâchés.

Trois moustiques par logement

« Ces quartiers ont été ciblés d’après le nombre de cas de dengue qui y ont été déclarés, explique Magali Dinh, responsable communication et engagement communautaire du programme. 1 000 points de lâchers ont été identifiés dans ces zones, distants de 100 mètres les uns des autres. Sur chacun de ces points, une centaine de moustiques est lâcheé chaque semaine. » Soit environ 100 moustiques par hectare ou trois par logement. L’opération s’étendra progressivement sur les autres quartiers de la ville pour atteindre un total de 2 800 points d’envol. Les lâchers hebdomadaires devraient ainsi durer six mois. Une période durant laquelle la lutte contre les arboviroses ne devra pas faiblir : « Gardez les bons gestes, recommande Magali Dinh. Protégez-vous et videz les gîtes larvaires ».