L’autoconsommation collective dans le logement social

L’autoconsommation collective dans le logement social

31 août 2022

Environnement et énergie

Christopher Gygès, membre du gouvernement chargé de la transition énergétique et des énergies renouvelables, a présenté le dispositif à la presse, aux côtés d'élus provinciaux et de représentants de bailleurs sociaux.

Christopher Gygès, membre du gouvernement chargé de la transition énergétique et des énergies renouvelables, a présenté le dispositif à la presse, aux côtés d'élus provinciaux et de représentants de bailleurs sociaux.

Les bailleurs sociaux peuvent désormais équiper d’installations photovoltaïques tous leurs types de logements. Une nouveauté qui devrait générer des économies conjointes tant pour les locataires que les bailleurs, tout en profitant d’une énergie verte et locale.

C’est une météo au beau fixe qui attend le parc immobilier des bailleurs sociaux. L’arrêté qui encadre les conditions d'achat de l'électricité produite par des panneaux solaires a été récemment modifié, afin d’y introduire un cadre spécifique pour les logements sociaux. « Jusqu'ici, le texte ciblait une certaine typologie d'habitats, excluant une grande partie du parc des bailleurs sociaux. », a indiqué Christopher Gygès, membre du gouvernement chargé de la transition énergétique et des énergies renouvelables. « Après avoir été alerté notamment grâce à des retours de terrain, a-t-il ajouté, le gouvernement a voulu réagir au plus vite ». Depuis le 3 août, le texte modifié permet aux bailleurs sociaux d'équiper en électricité produite par des panneaux solaires photovoltaïques tous types de résidences.

 

Autosuffisance énergétique

 

Dans ce même élan, la SEM Agglo a équipé l’une de ses résidences, implantée au quartier de Kaméré à Nouméa, d’un projet pilote de production d’énergie solaire. Chaque logement a été équipé d’un système de production d’énergie photovoltaïque qui alimente un ballon d’eau chaude. Une fois la température atteinte, l'électricité produite par le panneau est redirigée vers le circuit électrique du logement. « Lors des journées ensoleillées, ce dispositif permet de subvenir aux besoins d’une famille de quatre à cinq personnes », a précisé Nicolas Martinez, directeur de l’entretien du patrimoine de la SEM agglo. Quant à l’électricité non-utilisée par le locataire, elle alimente les parties communes. « Il s’agit d’une mesure concrète en faveur de l’amélioration du bilan carbone sur le territoire », a indiqué le directeur de la Sic Benoît Naturel. « Mais l’objectif est aussi financier, sachant que les prix de l’énergie ont vocation à augmenter », a souligné Christopher Gygès.

 

Maîtriser les dépenses

 

« En faisant tourner une machine aux bonnes heures, nos clients peuvent économiser jusqu’à 50 % sur leur facture », a annoncé le directeur du FSH Jean-Loup Leclercq. « C'est aussi un accord gagnant-gagnant parce que le système alimente également les parties communes. Cela permet de réduire les charges. » Autre avantage pour les bailleurs : le surplus d'énergie non-utilisé est racheté par EEC ENGIE et revendu sur le réseau. D’ici à trois ans, près de 12 000 logements sociaux pourraient bénéficier de ce type de dispositif. « La prochaine étape, c’est l’installation de batteries pour panneau solaire permettant de stocker l’énergie produite », a confié le membre du gouvernement.

 

Nicolas Martinez, directeur de l’entretien du patrimoine de la SEM agglo, a expliqué comment le ballon d’eau chaude, une fois la température atteinte, permet la distribution et l’autoconsommation d’énergie dans ce logement de la résidence Mogakai.

Nicolas Martinez, directeur de l’entretien du patrimoine de la SEM agglo, a expliqué comment le ballon d’eau chaude, une fois la température atteinte, permet la distribution et l’autoconsommation d’énergie dans ce logement de la résidence Mogakai.

 

 

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