Priorité au renouvelable

Priorité au renouvelable

14 septembre 2016

Environnement et énergie

La centrale solaire de Ducos (© Quadran)

La centrale solaire de Ducos (© Quadran)

Le gouvernement a adopté la programmation pluriannuelle des investissements (PPI) pour le développement des outils de production électrique de la Nouvelle-Calédonie sur la période 2016-2030. Une montée en puissance sans précédent des énergies renouvelables y est inscrite.

Cette programmation a été établie en cohérence avec le Schéma pour la transition énergétique (STENC) de la Nouvelle-Calédonie adopté récemment au Congrès. Ses objectifs ? D’ici à 2030, couvrir 100 % de la distribution publique* de la Grande Terre par les énergies issues du soleil, du vent, de l’eau ou encore de la biomasse, et atteindre l’autonomie électrique sur les îles. « Sur quinze ans, la PPI prévoit 193 MW de puissance renouvelable supplémentaire, soit une augmentation d’un peu plus de 120 % de la production actuelle autorisée », souligne Philippe Dunoyer, membre du gouvernement en charge notamment de l’énergie. Cet outil de pilotage était très attendu par les professionnels de la filière. « C’est le cadre qui permet aux entreprises de décider des moyens de production sur lesquels il va falloir mettre l’accent. La PPI est nécessaire pour pouvoir déposer des demandes d’autorisations auprès du gouvernement en vue de construire et d’exploiter de nouveaux moyens de production », explique Cédric André, président de l’association Synergie qui regroupe les principales entreprises du renouvelable en Nouvelle-Calédonie.

Solaire et hydroélectrique en tête

La PPI décrit les objectifs de puissance à atteindre par filière et par tranche de cinq ans. Avec 100 MW supplémentaires en 2030, les plus gros efforts sont demandés pour le photovoltaïque et le photovoltaïque avec stockage. Ce dernier, qui utilise des systèmes de batteries, n’est pas encore développé en Nouvelle-Calédonie. Vient ensuite la filière hydroélectrique qui inclut notamment le projet du barrage de la Ouinné. Les études de faisabilité, menées par Enercal pour le compte de la Nouvelle-Calédonie, sont actuellement en cours. « Une autre ambition du STENC est de réduire notre consommation énergétique et de diminuer nos émissions de gaz à effet de serre, ce que reflète la PPI puisque 3,5 millions de tonnes de C02 ne seront pas émises si elle est suivie et respectée jusqu’au bout », insiste Philippe Dunoyer.

 

Impacts économiques

La stratégie de développement des énergies renouvelables adoptée par la Nouvelle-Calédonie représente 115 milliards d’investissement, en grande partie portés par les entreprises du secteur. « Ils sont à mettre aussi en parallèle avec les 50 milliards de francs de combustibles qui ne seront pas importés sur la période 2016-2030 grâce à cette programmation », ajoute Philippe Dunoyer. Elle devrait enfin entraîner la création de 150 emplois pérennes.

* La distribution publique désigne la consommation électrique hors secteur de la métallurgie 

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