Pulse : en province Sud, c’est parti !
Lancé par le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie il y a quelques semaines, le Pulse (plan d’urgence local de soutien à l’emploi) comprend plus d’une dizaine de mesures territoriales et provinciales visant à préserver et développer l’emploi. Dans ce cadre, la province Sud a présenté ce matin son plan d’actions qui sera soumis à son assemblée dès demain à travers trois projets de délibération.
« Si l’effectif salarié de la Nouvelle-Calédonie reste stable, le taux de création d’emplois n’est pas suffisant pour absorber le nombre des demandeurs d’emplois qui augmente, du fait notamment de la croissance démographique », constate Philippe Michel, le président de la province Sud.
Reposant sur des mesures propres au gouvernement pour certaines et à engager par les provinces pour d’autres, le Pulse entre aujourd’hui dans sa phase de mise en œuvre, du côté de la Nouvelle-Calédonie avec l’adoption de plusieurs arrêtés, mais aussi de la province Sud qui a présenté ce matin son plan d’actions jusqu’au 31 décembre 2017. En premier lieu, l’institution inaugurera son Guichet d’accueil prioritaire pour l’emploi (GAPE - prévu dans le Pulse sous l’appellation « guichet unique par province ») le 7 octobre. Installé au Centre à Ducos, ce lieu offrira conseil et accompagnement aux entreprises en difficultés et aux salariés en perte d’emploi.
Créer de l’emploi
En parallèle, la province Sud compte développer des mesures complémentaires en s’appuyant sur ses dispositifs existants, au premier rang desquels le CASE (Code des aides pour le soutien à l’économie). Son éligibilité sera ainsi élargie aux sous-traitants de l’industrie du nickel et aux entreprises du BTP de plus de 10 salariés, en perte de plus de 35 % de chiffre d’affaires, ainsi qu’aux salariés de ces entreprises ayant perdu leur emploi.
Pour inciter la création d’emploi, la province Sud révise également son contrat provincial d’accès à l’emploi privé (CPAEP) et son aide à la création du premier emploi. Ainsi, elle allonge à quatre trimestres, au lieu de deux, la durée du soutien financier pour un montant total porté à 725 000 francs d’aides pour le CPAEP et à 800 000 francs pour la création d’un premier emploi.
Soutenir le BTP et les familles
Sur le volet de la commande publique, l’institution annonce des mesures visant à simplifier les procédures (création d’un bureau des marchés, publication de tous les appels à concurrence, etc.), à soulager la trésorerie des entreprises (délai de paiement moyen inférieur à 25 jours, avances de 25 % pour les marchés entre 2 et 20 millions de francs, etc.) et à renforcer la transparence et la lutte contre la concurrence déloyale.
La visibilité de la commande publique est aussi améliorée, la province annonçant 4,5 milliards engagés d’ici à la fin 2017, auxquels s’ajoutent des projets associant la province Sud (20 milliards de francs) ainsi que d’autres chantiers à venir pour un peu plus de 3 milliards.
Le dernier volet de la déclinaison du Pulse en province Sud concerne l’accompagnement social. Dans ce domaine, les moyens du PPIC (programme provincial d’insertion citoyenne) seront renforcés pour permettre d’offrir 250 emplois aux familles en difficultés suite à une perte de salaire.
En conclusion de ces mesures visant à relancer le taux de création d’emploi, le président de la province Sud a souhaité « resituer la situation économique actuelle de la Nouvelle-Calédonie, qui ne traverse pas une crise extraordinaire, mais qui vit un retour à la normale : un atterrissage après une période de croissance hors-norme induite par les grands chantiers métallurgiques, et que nous devons accompagner pour sauvegarder au mieux les emplois. »
Les financements du Pulse en province Sud
Dans le cadre du Pulse, 500 millions de francs (dont 150 millions financés par le gouvernement) seront consacrés au maintien de l’emploi en province Sud :
- 80 millions de francs pour le GAPE (Guichet d’accueil prioritaire pour l’emploi),
- 120 millions de francs pour l’élargissement du CASE (Code des aides pour le soutien à l’économie),
- 200 millions de francs pour les aides à l’emploi,
- 100 millions de francs pour le PPIC (programme provincial d’insertion citoyenne).