Les budgets 2018 sur les rails

Les budgets 2018 sur les rails

05 janvier 2018

Économie

Les projets de budgets propre, de reversement et de répartition de la Nouvelle-Calédonie ont été examinés au gouvernement le mercredi 3 janvier. Ils seront débattus au Congrès le 23 janvier.

Les projets de budgets propre, de reversement et de répartition de la Nouvelle-Calédonie ont été examinés au gouvernement le mercredi 3 janvier. Ils seront débattus au Congrès le 23 janvier.

Les membres du gouvernement ont arrêté, dès la première séance de l’année, les projets de budgets 2018. Un exercice tributaire d’un contexte économique contraint, mais qui s’est attaché à maintenir le niveau des investissements.  

Le gouvernement n’a pas perdu de temps depuis qu’il a retrouvé son plein exercice le 1er décembre 2017. « Là où le délai normal pour préparer le budget est de trois mois, nous avons mis 30 jours ! », souligne Nicolas Metzdorf  qui a salué les efforts fournis par les membres du gouvernement et l’ensemble des directions et services pour « faire vite et avec peu de moyens ». En effet, l’arrêt des grands chantiers et la crise du nickel ont provoqué une baisse des recettes fiscales à répartir entre les collectivités, estimée à plus de 10 milliards de francs sur les exercices 2017 et 2018. La Nouvelle-Calédonie a elle-même « perdu 6 milliards en 2017 sur son budget propre », rappelle le membre du gouvernement chargé du budget. Pour cette année, celui-ci s’élèvera à 65,06 milliards de francs.

Maîtrise des dépenses

Face à cette évolution, une réduction des dépenses de la collectivité a été entamée dès 2015 et les efforts se poursuivent depuis. À noter par exemple que les participations aux établissements et les subventions sont en baisse constante depuis 2016 (- 5,6 milliards entre 2015 et 2018). « Ce sont aussi des charges de personnel maîtrisées, ajoute Nicolas Metzdorf, avec une diminution de 0,4 % en 2015 et une croissance limitée à 1,6 % en 2016 ».

 

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Des efforts sur les dépenses de fonctionnement qui permettent de maintenir les investissements à un niveau supérieur à 9 milliards en 2018, tout en contenant le recours à l’emprunt, et par conséquent le taux d’endettement, qui passe de 93 % en 2017 à 94 % cette année. « Ce qui est une véritable avancée puisque ce taux avait tendance à fortement augmenter ces dernières années », précise le porte-parole du gouvernement.

 

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Perspectives pour 2019

« Toutefois, nous sommes arrivés au bout de l’exercice. Il n’est plus possible de diminuer encore les dépenses sans remettre en cause les politiques publiques de fond », poursuit Nicolas Metzdorf. En 2018, la légère reprise économique attendue ne permettra pas à la collectivité de retrouver un niveau suffisant de croissance de ses recettes. Dès à présent, l’exécutif s’attache à explorer des pistes évoquées lors du débat d’orientations budgétaires. Il s‘agit par exemple de réviser certaines exonérations fiscales et  d’établir une meilleure répartition des recettes entre les budgets de répartition et de reversement (lire l’encadré). Ou encore, comme l’a annoncé Philipe Germain dans sa déclaration de politique générale du 22 décembre 2017, d’adopter un véritable plan pluriannuel d’investissement afin de prioriser les dépenses d’investissement et d’affiner les prévisions budgétaires. Un outil qui permettra en outre d’offrir de la visibilité aux entreprises calédoniennes.  

 

Les trois budgets

Afin d’être plus proche de la réalité comptable et financière de la Nouvelle-Calédonie, son budget est désormais scindé en trois sous-budgets :

- Budget annexe de reversement (taxes affectées, centimes additionnels et fonds de concours au profit des établissements publics et autres organismes) : 69,750 milliards de francs (65,8 milliards en 2017).

- Budget annexe de répartition (taxes et impôts entrant dans l'assiette des dotations réparties aux provinces, communes et Nouvelle-Calédonie) : 120,411 milliards de francs (122,4 milliards en 2017). 

- Budget propre (financement des compétences particulières de la Nouvelle-Calédonie) :
65,064 milliards de francs (64,5 milliards en 2017).

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