Accueillir un volontaire international de la francophonie
Dans le cadre de son programme de Volontariat international de la francophonie, l’Organisation internationale de la francophonie recherche des structures d’accueil. L’occasion de soutenir localement un dispositif de mobilité dédié aux jeunes francophones du monde entier.
Le programme de Volontariat international de la francophonie (VIF) est l’une des actions menées par l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) en faveur de la jeunesse. Basé sur la solidarité et l’engagement, il offre aux francophones âgés de 21 à 34 ans la possibilité de vivre une expérience de mobilité internationale dans l’espace francophone, à l’occasion de missions de volontariat d’une durée de 12 mois. Ces missions ont lieu au sein de structures francophones qui souhaitent bénéficier de l’appui d’un volontaire pour mener à bien des projets spécifiques, en lien avec les principes et les valeurs défendus par la francophonie.
Ce programme permet ainsi aux volontaires de valoriser leur formation, leurs compétences et leurs qualités, dans un contexte culturel différent du leur ; et aux structures d’accueil, de s’engager dans une démarche de partage d’expérience.
Le VIF est régi par une convention passée entre l’OIF et la structure d’accueil, qui prévoit notamment les indemnités perçues par le volontaire et la prise en charge de tout ou partie de son logement et de son titre de transport aller-retour.
À vos postes !
Depuis le lancement du VIF en 2007, près de 250 jeunes originaires de 33 pays ont réalisé des missions de volontariat dans 35 pays répartis sur les cinq continents.
La prochaine « promo » de ce programme verra ses volontaires démarrer leurs missions en janvier 2019. C’est dans le cadre de la préparation de cette nouvelle édition du VIF que l’OIF invite les structures d’accueil à se manifester pour proposer leurs postes.
La Nouvelle-Calédonie, membre de l’OIF depuis 2016, est concernée par cet appel. Les structures (institutions, associations, entreprises, etc.) souhaitant bénéficier des services d’un volontaire sont invitées à présenter leurs offres de postes, jusqu’au 15 mai, via le formulaire disponible au téléchargement ci-dessous.
Les offres postes ainsi recensées seront diffusées en juin et les candidats auront jusqu’au mois d’août pour participer à la phase de recrutement.
Nicolas-Étienne, premier VIF du Caillou
Togolais de 31 ans, Nicolas-Étienne Sohou N’Gani est le premier VIF accueilli en Nouvelle-Calédonie ! Chargé de la programmation culturelle et de la communication à l’Institut français du Togo, il a postulé à un appel à candidatures lancé par l’OIF. « Trois postes correspondaient à mon profil. » Ingénieur culturel aux États-Unis, « mais je n’aime pas trop l’Amérique… » ; chargé de communication à Alexandrie, « j’avais fait ma formation en ingénierie culturelle en Égypte, donc je connaissais un peu le pays » ; réalisateur audiovisuel et multimédia pour le programme ePOP (petites ondes participatives) à Nouméa, « je n’avais jamais entendu parler de la Nouvelle-Calédonie et sa grande richesse culturelle m’a tout de suite passionné ».
Quatre volontaires atteignent le stade de la présélection (4 000 candidats au total pour 55 postes). Après un entretien par Skype avec les deux coordinateurs du programme – Mina Vilayleck pour l’IRD et Mathias Balagny pour France Médias Monde –, Nicolas-Étienne est retenu. Une formation de dix jours à Paris au siège de l’OIF, et il démarre en février dernier une mission d’un an à l’IRD. Objectif, « développer ce réseau international de jeunes observateurs du changement climatique, par l’animation d’ateliers et la création de nouveaux clubs ». Au lycée Lapérouse, et bientôt à Escoffier et au Mont-Dore.
Nicolas-Étienne forme les jeunes aux techniques de production audiovisuelle sur téléphone mobile, puis apprécie la qualité des capsules (1 mn 30 s) réalisées par les e-POPers, avant d’en assurer le montage et l’habillage. Ces capsules, qui donnent la parole aux citoyens et fournissent les réponses des scientifiques à leurs questionnements, déclinent diverses thématiques : cyclones, sécheresse, pollution, patrimoine (« l’idée est aussi de rapprocher les jeunes des anciens »)… Les restitutions s’accompagnent de débats.
Hors mandat officiel, le jeune Togolais s’efforce de promouvoir auprès des jeunes Calédoniens le programme du Volontariat international de la francophonie. Et de susciter des vocations. Il participera en septembre prochain au 11e Forum francophone du Pacifique à Port-Vila, durant lequel il présentera e-POP aux jeunes Vanuatais.
Portrait robot
Le volontaire international de la francophonie a entre 21 et 34 ans, il est titulaire d’un diplôme universitaire ou équivalent et il a acquis, dans le cadre de ses études, des compétences avérées dans son domaine de formation.
Il s’engage pour une durée d’un an, exclusivement de tout autre engagement, au service d’un projet qui adhère aux principes et aux valeurs de la francophonie.
Il n’est ni un stagiaire, ni un salarié de la structure d’accueil qui le reçoit. Néanmoins, il perçoit des “indemnités de subsistance” calculées en fonction du niveau de vie de son pays d’affectation.
Il est encadré, ne se substitue pas à un emploi pérenne, et réalise uniquement des tâches dévolues à la mission qui lui est confiée.