Section de recherches investit le Caillou

Section de recherches investit le Caillou

28 août 2018

Culture

Le tournage des deux épisodes calédoniens a commencé sous la pluie, à Nouméa.

Le tournage des deux épisodes calédoniens a commencé sous la pluie, à Nouméa.

Les enquêteurs de la célèbre série policière française sont dans la place. Lundi 27 août a commencé le tournage des deux premiers épisodes de la prochaine saison de Section de recherches. Grâce au fonds calédonien de soutien à la production audiovisuelle, des équipes locales participent à l’aventure.

Deux épisodes de 52 minutes sur TF1 et en prime time. En mars 2019, le Caillou sera sous les feux des projecteurs. Mais c’est en ce moment que l’équipe de Section de recherches mène l’enquête. C’est en tout cas ce que les caméras ont commencé à filmer hier, entre les containers du Port autonome. Après Nouméa, les scènes se dérouleront aux Koghis, à Plum et à Tontouta, puis à Poindimié et à Hienghène, jusqu’au19 septembre.

Embarquées dans l’aventure, deux sociétés locales sont les relais d’Auteurs Associés, la société de production métropolitaine : Têtemba production, pour les tournages dans le Sud, et Nô production, dans le Nord. Pour Jenny Briffa, de Têtemba, « c’est une expérience unique, et une opportunité formidable d’approcher le milieu de la fiction, qu’on ne connaît pas très bien ici. »

35 techniciens locaux

Le fonds de soutien à la production audiovisuelle (lire plus bas) a joué un rôle décisif dans ce maillage de proximité. En accordant au projet une aide de 18 millions de francs, son comité de gestion a permis aux deux sociétés locales de jouer pleinement leur rôle de courroie de transmission avec les ressources humaines, techniques et logistiques calédoniennes. Ce sont environ 35 techniciens locaux qui vont contribuer au projet, sur une équipe de 55 personnes qu’il faut nourrir, déplacer, loger… Six comédiens calédoniens vont se mêler aux huit comédiens venus de métropole et 190 cachets de figuration sont prévus.

Au 2e jour du tournage, techniciens et comédiens s’activaient sous l’averse à Nouville, aux abords du CREIPAC.

Au 2e jour du tournage, techniciens et comédiens s’activaient sous l’averse à Nouville, aux abords du CREIPAC.

 

« Revenir en Nouvelle-Calédonie »

Mais pourquoi l’équipe de Section de recherches s’est-elle intéressée au Caillou ? Il fallait bien un ambassadeur pour souffler cette idée. Et ce messager n’est autre que la productrice artistique, Elise Castel, qui est… calédonienne. « C’était important pour moi de revenir en Nouvelle-Calédonie et donc d’arriver à convaincre TF1 et les producteurs de se lancer dans cette aventure. » Mission accomplie ! C’est bien sur nos décors naturels que s’ouvrira la prochaine saison de la célébrissime série. Pour y amener l’intrigue, la fin de la saison 12 s’est terminée sur la découverte d’un cadavre dans un container en provenance de Nouméa ; la 13e saison commencera donc avec l’arrivée des enquêteurs à Tontouta...

Aiguiser les compétences

« Nous voulons faire de la Nouvelle-Calédonie une vraie terre de tournage, explique Bénédicte Vernier, responsable du Bureau d’accueil des tournages (BAT). Inciter d’autres producteurs à découvrir notre culture, nos paysages… permettre aux compétences de s’aiguiser, à des techniciens d’acquérir une certaine expérience dans la fiction, qui n’est pas un format facile à produire. On est là pour accompagner les équipes. »

Le fonds de soutien audiovisuel

Adopté par le Congrès en août 2016, le fonds de soutien audiovisuel apporte une aide financière à la production d'œuvres en Nouvelle-Calédonie. Le gouvernement abonde ce fonds, avec d’autres contributeurs publics et privés, et l’héberge. Il a chargé le bureau d'accueil de tournages (BAT) de la province Sud d’instruire les dossiers de demande d’aide. Ces aides visent à promouvoir le développement d'une industrie cinématographique et audiovisuelle de qualité en Nouvelle-Calédonie. Elles doivent notamment contribuer à la professionnalisation de ce secteur créateur d'emplois et de richesses, ainsi qu’au rayonnement de l'image de la Nouvelle-Calédonie.

Une convention signée le 29 juin avec le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) permet, en outre, à la filière audiovisuelle et cinématographique calédonienne d’avoir accès aux dispositifs de soutien du CNC.

Un comité de gestion

Un comité de gestion traite les demandes de subventions adressées au fonds de soutien. Composé de représentants du gouvernement, des provinces, de l’État et des professionnels et diffuseurs, il se réunit au moins deux fois par an. Pour être retenu, un projet doit avoir des retombées économiques en Nouvelle-Calédonie, au profit notamment des entreprises, des prestataires et des professionnels locaux, et recourir significativement aux ressources en personnel, moyens techniques et logistique présentes sur le territoire.

82 millions d’aides votés en juin

Lors de sa commission du 19 juin dernier, le comité de gestion a voté des aides pour 82 140 000 francs (attribuées par arrêté du gouvernement), correspondant à 23 projets de films : 16 documentaires, 3 clips vidéo, 1 magazine, 2 projets de fiction et 1 série d’animation.

 

 

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