Sécurité routière : objectif zéro mort
Le gouvernement a arrêté son plan de sécurité routière pour la période 2019-2021. Ce projet de délibération, qui sera soumis au Congrès prochainement, vise un objectif ambitieux : ramener à zéro le nombre des victimes de la route en Nouvelle-Calédonie d’ici à 25 ans.
Initiées au début des années 2000, les actions menées par la Nouvelle-Calédonie en faveur de la sécurité routière ont vu le durcissement de la réglementation, l’aménagement d’infrastructures, le déploiement de campagnes de prévention ou encore la création du Conseil permanent de la sécurité routière. Mais, malgré ces efforts, les résultats ne sont pas à la hauteur des attentes. « En presque 20 ans, le nombre d’accidents, comme le nombre de blessés, a diminué de plus de moitié, détaille Heidi Hénin, chargée de mission sécurité routière au gouvernement. Le progrès est continu, mais le nombre de décès sur les routes reste dramatiquement stable et les causes sont toujours les mêmes : alcool et stupéfiants, non-port de la ceinture de sécurité, vitesse et défaut de permis. »
Une approche nouvelle
Sur cet état de faits et alors que le plan quinquennal de sécurité routière 2014-2018 arrive à son terme, Cynthia Ligeard, en charge de ce secteur au gouvernement, a souhaité initier une nouvelle dynamique. Un cycle de rencontres-actions a ainsi été organisé en août et septembre 2018. Il a réuni l’ensemble des acteurs de la sécurité routière et des experts d’Australie, de Nouvelle-Zélande et de Métropole, afin de bâtir un plan partagé. « Ces rencontres, auxquelles ont participé près de 400 personnes, ont débouché sur une approche globale, de long terme, très différente de celles qui prévalaient jusqu’à présent », poursuit Heidi Hénin.
Une vision, des valeurs, des outils
Cette approche s’appuie sur trois piliers. Le premier est une vision : atteindre l’objectif de zéro mort sur nos routes dans 25 ans, « le temps nécessaire pour former à la sécurité routière toute une génération de Calédoniens », précise la chargée de mission. Le deuxième est le partage de valeurs telles que le respect, la responsabilité et l’exemplarité. Et le troisième est constitué d’outils, comme des indicateurs de performance à mettre en place, une définition précise du rôle de chacun et une approche intégrée de l’accidentalité. « Au centre de ce dispositif se situe l’être humain susceptible de commettre des erreurs, mais qui ne doivent pas lui coûter la vie, » continue Heidi Hénin.
Concrètement, les élus du Congrès définiront l’objectif. Les actions, quant à elles, seront arrêtées par les membres du Conseil permanent de la sécurité routière et présentées au Congrès chaque année, au cours du premier trimestre. En fin d’année, un bilan des actions menées sera dressé.