Le portail officiel open data en Calédonie

Le programme open data Nouvelle-Calédonie, initié par le gouvernement, engage ses directions, ses établissements publics et ses partenaires, de façon volontariste, dans une stratégie commune d’ouverture des données publiques du territoire, tout en leur garantissant leur propriété. « C’est un projet fédérateur et de confiance permettant de créer un pont avec le secteur privé et de donner de la corporalité aux événements qui ont rassemblé l’écosystème du numérique, tels que Diginova en Nouvelle-Calédonie ou le Digital Festival en Polynésie française », s’est réjoui Vaimu’a Muliava. « Nous entrons dans une nouvelle ère pour la sphère publique, celle de la transparence qui est devenue une exigence de performance. C’est une démarche administrative citoyenne », a ajouté le membre du gouvernement en charge de la fonction publique et de la transformation numérique.

Plus de 200 jeux de données

Déjà plus de 200 jeux de données, classés en 16 thématiques (agriculture, aménagement du territoire, économie, éducation, etc.) sont accessibles sur data.gouv.nc de manière libre et gratuite, à l’exclusion de toute donnée à caractère personnel ou sensible. Cette matière brute peut être réutilisée par les usagers selon les termes définis dans une licence associée. L’OPT-NC, l’un des contributeurs de la plateforme, a par exemple partagé ses données sur ses agences, la couverture mobile et le déploiement de la fibre optique sur le territoire. « La donnée est aujourd’hui une matière première de valorisation essentielle pour de nombreux acteurs, notamment dans le domaine des services », a souligné Philippe Gervolino, directeur de l’OPT-NC. Le GIE Serail, qui œuvre pour l’échange de l’information géographique, propose, quant à lui, l’accès au référentiel des immeubles localisés dans le Grand Nouméa ou encore l’atlas des équipements publics. « La plateforme data.gouv.nc est l’outil parfait pour donner un élan et inciter les autres collectivités à partager leurs données », a déclaré son directeur, Fabien Capri.   

Vamiu’a Muliava était entouré de partenaires de l’open data – province Sud, GIE Serail, OPT-NC et Ville de Nouméa – et de Houy-Sy Thao, chargée de produits numériques au gouvernement.

Simplification administrative

Entreprises, chercheurs, associations, investisseurs… sont invités à utiliser ces données comparables, selon Vaimu’a Muliava, à de la « pierre brute » mise à disposition « pour imaginer de nouveaux services innovants » et « générer de la valeur ajoutée ». Pour la province Sud et la Ville de Nouméa, qui tout en participant à la plateforme territoriale, ont aussi développé leur propre open data, c’est un pas de plus vers la simplification administrative. « Ce programme créé de la transversalité et détruit les silos pour une véritable action conjointe entre collectivités. Ce qui doit en effet permettre de réduire le mille-feuille administratif », a conclu le membre du gouvernement.