Le géospatial et la géomatique au service du territoire

Le géospatial et la géomatique au service du territoire

06 décembre 2022

Aménagement du territoire Numérique

L’OGS a été ouvert par une coutume organisée le lundi 28 novembre au centre culturel Tjibaou. Elle a réuni tous les participants à l’événement.

L’OGS a été ouvert par une coutume organisée le lundi 28 novembre au centre culturel Tjibaou. Elle a réuni tous les participants à l’événement.

Le symposium géospatial d’Océanie (OGS) était organisé du 28 novembre au 4 décembre 2022 à Nouméa. Premier événement régional de cette ampleur dédié à l’observation de la terre ainsi qu’à la géomatique dans le Pacifique, il a réuni des dizaines d’acteurs du domaine autour d’un concept innovant. L’échange de données géospatiales et la définition des besoins des  territoires au des enjeux qui y sont rattachés étaient au cœur des discussions.

La Nouvelle-Calédonie a accueilli du 28 novembre au 4 décembre 2022 un événement inédit. Porté par l'État, le gouvernement, la Polynésie française et Wallis-et-Futuna, le symposium géospatial d’Océanie (OGS) a rassemblé institutions, acteurs privés, organisations, chercheurs et étudiants des secteurs de la géographie et du géospatial afin de leur permettre d’échanger.

Ateliers d’intelligence collective, conférences, rencontres ont ponctué la semaine avec au cœur des discussions, l’utilisation des données géospatiales dans la région Pacifique, l’inventaire des capacités techniques des différents États et territoires et le renforcement des liens entre tous les acteurs.

Ces données sont en réalité précieuses dans la construction de politiques publiques et la prise de décisions face à des défis majeurs, communs à l’ensemble des territoires du Pacifique et bien souvent liés au changement climatique (déplacement des populations, gestion des ressources en eau, accélération de l’érosion, glissements de terrains...).

« La donnée géospatiale permet par exemple une historicité de la dégradation des territoire, notamment en lien avec la montée des eaux. Les thématiques qui ont été abordées lors de l’OGS sont partagées par l'ensemble des pays du monde, a indiqué Vaimu’a Muliava, membre du gouvernement chargé de la transition numérique et de l’innovation technologique, ainsi que des relations avec les collectivités d’outre-mer du Pacifique en lien avec le président Louis Mapou, à l’origine de l’événement. Cette donnée peut nous aider à prendre des décisions éclairées. »

Des signatures et des engagements

Le symposium a conduit à la signature de deux conventions qui serviront à avancer sur les thématiques abordées. La première concerne le gouvernement et le Centre national d’études spatiales (CNES). « À travers cette convention, le CNES s’engage à aider les collectivités de la Nouvelle-Calédonie à formuler et à structurer leurs besoins en matière de données géospatiales. L’idée est de nous accompagner dans la formulation et la rationalisation de la commande publique », a précisé Vaimu’a Muliava.

L’autre convention concerne les parties prenantes de la région à savoir, la Nouvelle-Calédonie, Wallis-et-Futuna, la Polynésie française, le royaume des Tonga, la Communauté du Pacifique (CPS) et le Pacific Geospatial and Surveying Council (PGSC). Vaimu’a Muliava et Mickaël Forrest, memgre du gouvernement chargé des relations extérieures, en lien avec le président Louis Mapou, ont signé cette convention pour l’institution.

Intitulée « Constellation statement », elle engage ses signataires à renforcer leur coopération dans le partage de la donnée géospatiale. « Nous avons besoin pour ce sujet de travailler dans la durée et de nous organiser au niveau régional », a ajouté le membre du gouvernement.

Le prochain symposium aura lieu dans deux ans en Polynésie française ou à Wallis-et-Futuna. Il permettra notamment de faire le bilan des engagements pris lors de cette première édition.

 

Septième édition de l’Ocean Hackathon

En parallèle de l’OGS se déroulait la septième édition de l’Ocean Hackaton, un concours sur 48 heures non-stop durant lesquelles des équipes ont pour mission de développer un prototype et réfléchir à son usage, le tout à partir de données numériques variées liées à la mer. Cette année, il a été organisé en simultané dans quinze villes du monde, dont Nouméa. Le défi local a été remporté par le projet Clean up wreks !, qui propose une carte interactive des épaves présentes dans les eaux du monde intégrant notamment des indicateurs écologiques. Le groupe représentera Nouméa lors de la finale du concours organisé à Brest, en France, en février prochain.

 

La remise des prix de l’Ocean Hackaton a eu lieu lors de la clôture du symposium à l’Université de la Nouvelle-Céalédonie.

La remise des prix de l’Ocean Hackaton a eu lieu lors de la clôture du symposium à l’Université de la Nouvelle-Céalédonie.

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