Des opportunités pour le géospatial

Des opportunités pour le géospatial

28 juin 2023

Numérique

L’appui du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche ainsi que de Data Terra s’avère capital dans l’élaboration et la mise en œuvre d’une stratégie géospatiale locale.

L’appui du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche ainsi que de Data Terra s’avère capital dans l’élaboration et la mise en œuvre d’une stratégie géospatiale locale.

La Nouvelle-Calédonie poursuit son engagement en faveur d’une coopération régionale renforcée et du développement du géospatial. Vaimu’a Muliava, membre du gouvernement chargé du développement de l’innovation technologique, de la transition numérique et des relations avec les collectivités d’Outre-mer du Pacifique, a ainsi profité de son déplacement à Paris en mai dernier pour consolider les liens avec les acteurs du géospatial en Métropole.

Hôte du premier Symposium géospatial d’Océanie (OGS) en décembre dernier, la Nouvelle-Calédonie y a conclu, d’une part, un acte d’engagement, le « Constellation Statement », avec Wallis-et-Futuna, la Polynésie française, le royaume des Tonga, la Communauté du Pacifique (CPS) et le Pacific Geospatial and Surveying Council (PGSC) pour un meilleur partage de la donnée géospatiale. Et d’autre part, une convention cadre de partenariat avec le Centre national d’études spatiales (CNES), qui a pour objectif d’accompagner la Nouvelle-Calédonie dans l’augmentation de l’usage des solutions et technologies spatiales au service du développement et de l'attractivité économique du pays, mais également des politiques publiques territoriales, notamment en matière d'aménagement du territoire, d'environnement et de gestion des risques. Il vise aussi à préparer les générations futures au spatial en le rendant plus accessible et en travaillant sur le volet formation.

Faire de la Nouvelle-Calédonie l’épicentre régional du géospatial

Lors de son passage à Paris, Vaimu’a Muliava a rencontré Thomas Fouquet, sous-directeur New Space en charge du programme « Connect by CNES » et Éric Brel, chargé des Outre-mer dans ce même programme. L’occasion d’échanger sur la mise en œuvre du partenariat entre le gouvernement et le CNES, mais aussi de définir les grandes lignes de l’installation en Nouvelle-Calédonie du premier « hub », le point focal de « Connect by CNES » dans la région Pacifique. Pour mener à bien cette ambition commune, les deux partenaires souhaitent s’appuyer sur les acteurs calédoniens concernés et envisagent notamment la signature d’une convention entre le CNES et les French Tech régionales dans un premier temps. Le schéma d’organisation du « hub » devrait être officialisé par une convention dans un second temps, en fin d’année 2023. La démarche consiste en la définition de l’organisation de ce hub et en la désignation de « référents » Connect By CNES au sein de l’écosystème local.

Enfin, un événement préparé par le CNES devrait voir le jour début 2024 afin de marquer sa première année de coopération avec la Nouvelle-Calédonie.

Vaimu’a Muliava entouré de Thomas Fouquet et Éric Brel, chargés du programme Connect by CNES.

Vaimu’a Muliava entouré de Thomas Fouquet et Éric Brel, chargés du programme Connect by CNES.

 

Des solutions au service de la Nouvelle-Calédonie

Dans un contexte de changement climatique prégnant pour les pays et territoires du Pacifique, l’utilisation des données géospatiales représente une opportunité pour les politiques publiques, notamment en matière d'aménagement du territoire, d'environnement et de gestion des risques. L’usage des solutions et technologies spatiales est également un puissant levier de développement et de l’attractivité économique des territoires.

C’est dans ce contexte que le membre du gouvernement Vaimu’a Muliava s’est entretenu avec Isabelle Benezeth, la coordinatrice interministérielle pour le programme Copernicus et pour GEO au ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche. Il a également rencontré le directeur de l’infrastructure de recherche Data Terra, Frédéric Huynh et la responsable Europe et partenariats de Data terra, Caroline Blanke. Une entrevue qui a permis de dessiner les contours d’un partenariat afin de mettre en place des solutions innovantes adaptées aux besoins du territoire calédonien autour notamment de la problématique du réchauffement climatique. Un projet qui s’inscrit dans l’appel à manifestation d’intérêt (AMI) pour le recueil des besoins des acteurs publics en données spatiales et services associés, dans le cadre du volet spatial de France 2030. Des incubateurs d’innovation pourraient ainsi être créés avec le soutien de Data terra, pour stimuler l’essor de projets autour de l’usage des données géospatiales.

 

Sont également projetés la mise en place de challenges spécifiques, du même type que « Space base » et le « Space for Planet Earth Challenge 2023 », dont le format (workshop, programme de mentorat sur plusieurs mois entre autres) est plus que d’actualité.

Afin de considérer de plus près les enjeux spécifiques de la Nouvelle-Calédonie et de ses territoires voisins,  l’appui du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche ainsi que de Data Terra s’avère capital dans l’élaboration et la mise en œuvre d’une stratégie géospatiale locale. La participation de la Nouvelle-Calédonie dans la délégation française au Sommet ministériel GEO WEEK en novembre 2023 a ainsi été évoquée. L’occasion de porter la voix des territoires insulaires du Pacifique à un événement qui met en lumière les contributions, les engagements et les solutions d'observation de la Terre à l'échelle mondiale.

 

 

Group on Earth Observations

GEO est un réseau mondial unique qui réunit 113 gouvernements, des institutions universitaires et de recherche, des fournisseurs de données, des entreprises, des ingénieurs, des scientifiques et des experts pour créer des solutions innovantes aux défis mondiaux à une époque de croissance exponentielle des données, de développement humain et de changement climatique qui transcendent les niveaux nationaux et disciplinaires.

Cette collaboration mondiale aide à identifier les lacunes et à réduire les doubles emplois dans les domaines du développement durable et de la bonne gestion de l'environnement.

La communauté du GEO se concentre sur quatre domaines d’engagement prioritaires mondiaux :

  • l’Agenda 2030 des Nations Unies pour le développement durable ;
  • l’Accord de Paris sur le climat ;
  • le Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophes ;
  • le nouvel agenda urbain des Nations Unies.

 

Data Terra  

Cette infrastructure de recherche (IR Data Terra) a pour but de développer un dispositif global d’accès à des données, des produits et des services permettant d’observer, comprendre et prévoir de manière intégrée l’histoire, le fonctionnement et l’évolution du système Terre soumis aux changements globaux. Il vient en soutien aux politiques publiques de développement durable.

Ses objectifs sont de :

  • générer des données, des produits et des services de qualité, dérivés de données spatiales et in situ ;
  • diffuser et faciliter l’accès de ces données au niveau national, européen et international via des plates-formes de services distribuées ;
  • coordonner, fédérer et optimiser l’ensemble des institutions, dispositifs et moyens existants ;
  • mettre en œuvre des approches intégrées au niveau national, européen et international ;
  • favoriser la mutualisation, l’interopérabilité, l’émergence d’approches multi et interdisciplinaires et l’innovation.

Data Terra est structurée autour de quatre pôles de données en interaction (AERIS pour l’atmosphère, ODATIS pour l’océan, FORM@TER pour la terre solide et THEIA pour les surfaces continentales) et des services transversaux de découverte, d’accès et de gestion des données (FAIR [2]), de traitement à la demande suivant les domaines.

 

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