Auxiliaires de sécurité, et plus si affinités
Afin de renforcer les moyens de prévention et de lutte contre les feux de forêt, plus de quatre-vingt jeunes de 18 à 26 ans ont été recrutés dans le cadre du service civique de l’Etat. Depuis lundi, ils suivent une formation les préparant aux fonctions d’auxiliaires de sécurité qu’ils exerceront au profit de vingt-huit communes, jusqu’au 31 mars.
Annoncé par le président du gouvernement à l’occasion de l’ouverture de la saison administrative des feux de forêt le 19 septembre, le dispositif des auxiliaires de sécurité est redéployé cette année. D’un montant de 68,5 millions de francs, il est cofinancé par l’État (55 millions de francs) et la Nouvelle-Calédonie (12 millions de francs), qui assume notamment les indemnités, la formation et les équipements des auxiliaires de Sécurité civile.
Après une phase de recrutement réalisée avec le concours des MIJ Nord et Sud (Mission d’insertion des jeunes), les plus de quatre-vingt jeunes inscrits dans le dispositif suivent cette semaine un cycle de formation de cinq jours. « Trois sessions sont organisées au centre de formation, une au RSMA de Koumac et une à Koné », détaille le Sergent Vakié, responsable du centre de formation de la Sécurité civile situé à Païta.
Feux de forêt et cyclones
Autant théorique que pratique, cette formation apporte aux jeunes des connaissances en matière de secourisme, de risque incendie, de procédures d’alerte, ou encore les familiarise à l’utilisation d’une boussole, à la lecture et le repérage sur une carte, etc. Autant de compétences qu’ils auront à mettre en œuvre dans le cadre de leurs missions de « guetteurs feux de forêt » (plus de trente jeunes) ou « d’opérateurs feux de forêt » (près de 50). Les premiers assureront une surveillance et alerteront les services d’intervention en cas de départ de feu. Les opérateurs seront, quant à eux, positionnés aux côtés de sapeurs-pompiers pour les aider à réceptionner les appels et transmettre les informations aux services d’intervention.
Au-delà de la période des feux, leur action s’exercera aussi sur le terrain pendant la saison cyclonique, pour sensibiliser les populations sur les bonnes pratiques de prévention. Dans le cadre d’un contrat d’une durée de six mois (du 1er octobre 2016 au 31 mars 2017), ils effectueront un temps de travail hebdomadaire variable de 24 à 32 heures par semaine, une semaine sur deux.
Débouchés en perspective
Cette formation, qui mobilise une dizaine d’agents de la direction de la Sécurité civile et de la gestion des risques de la Nouvelle-Calédonie, est aussi « un challenge », souligne le Sergent Vakié. « Nous formons habituellement des pompiers professionnels, là, nous devons nous adapter à un public novice, mais heureusement très motivé. » Plus qu’un job d’été, la mission d’auxiliaire de sécurité est en effet pour la plupart de ces jeunes l’espoir d’un premier pas vers une carrière de sapeur-pompier professionnel. Un objectif que partagent aussi les formateurs qui espèrent bien « créer des vocations » parmi ce nouveau public, les sapeurs-pompiers volontaires étant très demandés par les communes.
Albertine, 18 ans, de Nouméa
« C’est ma conseillère MIJ qui m’a parlé de cette formation. J’ai échoué au Bac l’an dernier et je le repasse cette année en candidat libre, mais comme j’ai du temps, je voulais travailler. La sécurité civile est un secteur qui m’attirait et les premiers jours de formation me confirment ce choix ! L’année prochaine, je voudrais m’inscrire au RSMA et, à terme, devenir sapeur-pompier. »
Patrice, 19 ans, de Yaté
« Quand la MIJ m’a proposé cette formation, je n’ai pas hésité une minute ! C’est un milieu qui me plaît et surtout, ce travail va me permettre de servir ma commune. L’ambiance de la formation est bonne, je me fais de nouveaux amis, les formateurs sont « top » et j’apprends des choses utiles, comme les gestes de premiers secours, comment utiliser une boussole, etc. Ca me donne vraiment envie de continuer pour devenir pompier ! »
