Aircalin déploie ses ailes vers Singapour
Le gouvernement et la compagnie calédonienne ont annoncé, mardi 12 avril, l’ouverture d’une nouvelle liaison aérienne entre Nouméa et Singapour. Le vol inaugural est prévu le 1er juillet.
« Après deux ans de pandémie et de fermeture des frontières, il s’agit d’une très bonne nouvelle pour la Nouvelle-Calédonie. ». Le président du gouvernement Louis Mapou, Gilbert Tyuienon, membre du gouvernement chargé notamment du transport et Didier Tappero, directeur général d’Aircalin ont annoncé, mardi 12 avril, l’ouverture d’une ligne directe vers Singapour. Le gouvernement a soutenu et encouragé cette liaison Nouméa-Singapour, qui se prolongera vers Paris et l’Asie du Sud-Est et doit permettre à la compagnie aérienne de retrouver environ 50 % de son trafic par rapport à 2019. Singapour deviendra la dixième destination exploitée par la compagne calédonienne Aircalin.
Faciliter les déplacements
Aircalin proposera dans un premier temps, deux rotations hebdomadaires via Singapour, les vendredis et dimanches, pour rallier Paris, en collaboration avec son partenaire Air France. Très vite, la compagnie espère proposer un vol supplémentaire, en fonction de la demande et des saisons. Elles viendront s’ajouter aux quatre rotations qui passent déjà par Tokyo « Nous souhaitons rapidement retrouver nos sept à neuf rotations vers la Métropole chaque semaine », a expliqué le directeur général de la compagnie, Didier Tappero. L’ouverture de cette nouvelle liaison doit permettre « un accès plus rapide » vers 116 villes et 46 pays. Le président Louis Mapou a rappelé qu’au-delà d’« ouvrir de nouveaux horizons », elle permettra aussi de faciliter les déplacements « aux gens de chez nous, qui ont gardé un lien avec leur famille au Vietnam ou en Indonésie, par exemple. »
Un enjeu stratégique
Classé septième aéroport mondial en termes de trafic international de passagers, l’aéroport de Changi à Singapour est « une plateforme importante pour le fret et les échanges économiques avec l’Asie », a expliqué le membre du gouvernement chargé des transports, Gilbert Tyuienon. Dans un contexte où le survol de la Sibérie n’est plus autorisé, elle offre également une alternative complémentaire à l’actuelle ligne Tokyo-Paris, avec un temps de vol réduit de 2 à 3 heures. La liaison Nouméa-Singapour sera commercialisée à un tarif équivalent au trajet vers Tokyo, avec un temps de trajet lui aussi similaire : 8 h 30 de vol. En revanche, pour rejoindre Paris il faudra ensuite compter 13 h 30 de voyage.
Les billets seront commercialisés à partir de mai. Didier Tappero a annoncé que cette nouvelle liaison permettra « un nouvel itinéraire pour rejoindre la Polynésie française via le hub de Singapour et Nouméa ». Cet acheminement alternatif « ne manquera pas de séduire la clientèle “Tour du Monde” qui bénéficiera d’un large choix d’escales, et aura la possibilité de visiter la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française en un seul voyage ».
Nouméa-Singapour, une ligne historique
« Cette ligne des Indes n’est pas nouvelle pour nous. Il y a une histoire lointaine entre la Nouvelle-Calédonie et Singapour… », a rappelé Louis Mapou. En effet, la première liaison aérienne en monomoteur entre la Nouvelle-Calédonie et la Métropole est passée par Singapour. Le pilote Henri Martinet avait décollé de Nouméa à bord de son Caudron Renault biplace, le 23 mars 1939. À son bord, un sac postal, livré à Brisbane en cours de route. Les Calédoniens ont dû attendre près de vingt ans après cet exploit pour commencer à voyager en avion entre Nouméa et Paris.
