Volontaires pour aider la Polynésie

Volontaires pour aider la Polynésie

20 août 2021

Santé et social Relations extérieures

Une partie des infirmiers de la mission de soutien à Tahiti aux côtés du membre du gouvernement, Vaimu’a Muliava et d’Éloïse Nicolas, directrice des Ressources humaines de la Nouvelle-Calédonie qui a piloté le recrutement.

Une partie des infirmiers de la mission de soutien à Tahiti aux côtés du membre du gouvernement, Vaimu’a Muliava et d’Éloïse Nicolas, directrice des Ressources humaines de la Nouvelle-Calédonie qui a piloté le recrutement.

Vaimu’a Muliava est allé saluer les personnels de santé volontaires juste avant leur départ pour la Polynésie française débordée par une épidémie de Covid-19. Le membre du gouvernement, chargé du suivi des relations avec les collectivités d’outre-mer du Pacifique, en lien avec le président, les a remerciés pour leur engagement dans cette mission de soutien d’un mois à Tahiti.

Alors que le départ ne leur a été confirmé que deux jours auparavant, huit soignants en Nouvelle-Calédonie étaient fin prêts pour s’envoler vers la Polynésie française ce matin à l’aéroport de La Tontouta. « J’étais en vacances à Poé avec mes petits-enfants quand on m’a prévenue, je suis rentrée aussitôt ! », lance Françoise. L’ancienne infirmière au service des maladies infectieuses au CHT a répondu le jour même à l’appel lancé le 8 août par le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie. Son président Louis Mapou avait décidé de répondre favorablement à la demande d’assistance des autorités polynésiennes, compte tenu de la situation sanitaire catastrophique de la Polynésie française en proie à une épidémie de Covid-19 d’une ampleur et d’une rapidité inédites. « J’ai vécu les deux crises en Nouvelle-Calédonie. Je souhaite mettre mes connaissances au service de ceux qui en ont besoin, poursuit la jeune retraitée. Nous allons surtout venir en soutien des équipes, leur permettre de souffler un peu. Si un jour la Nouvelle-Calédonie se retrouve dans la même situation, nous serions contents qu’on nous vienne en aide ».   

Vaimu’a Muliava a échangé avec les volontaires.

Vaimu’a Muliava a échangé avec les volontaires.

Acte d’apprentissage

Vaimu’a Muliava a souhaité être présent afin de remercier de vive voix les volontaires, au nom du gouvernement collégial, pour « leur engagement et leur esprit de solidarité ». Pour le membre du gouvernement chargé du suivi des relations avec la Polynésie française et Wallis-et-Futuna, en lien avec le président Mapou, « c’est aussi un acte d’apprentissage car vous allez vivre la réalité d’une épidémie de Covid-19 due au variant Delta. Vous serez à même de conseiller votre pays si le destin nous amène à vivre la même situation. Vous serez des acteurs pour la Polynésie, mais également des témoins pour les Calédoniens. Merci à vous et merci aussi à vos proches que vous laissez derrière vous. Aujourd’hui, vous montrez l’exemple à tous les Calédoniens, vous montrez qu’au-delà des valeurs vous êtes des hommes et des femmes de vertu ». Alors que quasiment toutes les personnes hospitalisées en Polynésie ne sont pas vaccinées, Vaimu’a Muliava les a également invités à témoigner, à leur retour, de l’importance de la vaccination auprès de la population calédonienne.

Un geste coutumier a été rendu par Noël Lalié, le chef de cabinet du président du gouvernement Louis Mapou.

Un geste coutumier a été rendu par Noël Lalié, le chef de cabinet du président du gouvernement Louis Mapou. 

Convention

Sensible aux mots du membre du gouvernement, Pierre, infirmier à la retraite, part « pour aider, tout simplement, mais aussi pour avoir une expérience et pouvoir prêter main-forte après, si jamais il y a besoin en Nouvelle-Calédonie. Nous partons en urgence, compte tenu de la situation sanitaire là-bas, et un peu dans l’inconnu, mais c’est le propre de notre métier de savoir s’adapter ! » Sous les yeux de leurs proches un peu inquiets, les nouveaux « collègues » se veulent rassurants. « Je suis vaccinée et habituée à prendre des précautions. Si nous faisons attention, il n’y a aucune raison d’avoir peur ! », lance Françoise. Les infirmiers calédoniens seront pris en charge dès leur arrivée à Papeete. Financée par la Polynésie française, leur mission s’inscrit dans le cadre d’une convention de partenariat entre la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française. Son président, Édouard Fritch, a d’ores et déjà remercié, « au nom des Polynésiens, la Calédonie et son président pour cette main tendue à un moment difficile de notre situation ».

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