Pour une réforme du lycée adaptée

Pour une réforme du lycée adaptée

27 février 2019

Éducation et formation

Quelque 2 000 élèves de 2nde, qui ont fait leur rentrée en février 2019, sont déjà concernés par la réforme du lycée.

Quelque 2 000 élèves de 2nde, qui ont fait leur rentrée en février 2019, sont déjà concernés par la réforme du lycée.

Le gouvernement prépare l'application de la réforme nationale des lycées d’enseignement général et technologique, en proposant certaines adaptations pour la Nouvelle-Calédonie. La première session du nouveau baccalauréat aura lieu en 2021.

Décidée par l’État le 14 février 2018, la réforme propose non seulement de modifier l’examen, mais aussi de revoir l’organisation du lycée et notamment de ses enseignements. Ainsi, exit les séries L, ES et S en voie générale. Place à des parcours choisis par chaque lycéen en fonction de ses goûts et de ses ambitions. Trois types d'enseignements seront désormais proposés : un "tronc commun" pour garantir l’acquisition des savoirs fondamentaux, associé à des disciplines de spécialité choisies dès la fin de la seconde (trois en 1ère, réduites à deux en terminale) et à des enseignements optionnels pour compléter le cursus de l’élève vers l’enseignement supérieur. Si les séries ne changent pas en voie technologique, celles-ci détermineront de fait les spécialités de l’élève. « Dès cette année, les élèves de seconde passeront une évaluation et auront des heures dédiées à l’orientation afin de les aider dans leur choix de parcours », précise le vice-recteur Jean-Charles Ringard-Flament.

Contrôle continu

Pour l’organisation du baccalauréat, les changements sont tout aussi significatifs. « De 12 à 16 épreuves obligatoires aujourd’hui, il n’y en aura plus que cinq, commente le vice-recteur. Et pour que le bac ne soit plus seulement un examen de fin d’année, un contrôle continu (représentant 40 % de la note finale, ndlr) est instauré avec des moments clés d’évaluation. Un moyen aussi d’évacuer du stress pour les élèves ». Par ailleurs, une nouvelle épreuve va faire son apparition. Il s’agit d’un grand oral pendant lequel le candidat pourra s’exprimer sur des travaux réalisés en classe de 1ère et terminale.

 

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Contextualisation

« Cette réforme s’impose à la Nouvelle-Calédonie, rappelle le vice-recteur. Toutefois, nous avons décidé de saisir l’occasion pour améliorer le lycée calédonien en partant d'un certain nombre de constats ». Ainsi, il est prévu de doubler le volume horaire en accompagnement personnalisé par rapport à la Métropole. La volonté est aussi de poursuivre la construction de l’identité de l’école calédonienne, lancée avec le projet éducatif et les mesures prises lors de la réforme du collège. « Un enseignement des éléments fondamentaux de la culture kanak sera mis en place pour les trois années du lycée, tandis qu’une formation aux langues kanak (drehu, nengone, paicî, ajië) devra obligatoirement être offerte », détaille Jean-Charles Ringard-Flament. Les élèves pourront prendre une des quatre langues kanak en langue vivante 2 ou en enseignement optionnel. Les parcours éducatifs (civique, d’éducation artistique et culturelle et d’orientation) seront maintenus. Un renforcement des volumes horaires (de 2 à 2,5 heures par semaine au total) est aussi proposé pour les mathématiques, l’anglais et l'histoire-géo. Ainsi, certains programmes seront adaptés aux spécificités de la Nouvelle-Calédonie en sciences de la vie et de la terre, histoire-géo, éducation morale et civique et arts. Ce renforcement doit permettre aux élèves d'être mieux armés pour réussir en enseignement supérieur et maîtriser l'anglais, langue internationale par excellence.

Ces propositions ont été votées à l’unanimité par le Conseil consultatif de l’enseignement. Le projet de délibération, arrêté par le gouvernement le 26 février, doit désormais être soumis aux élus du Congrès. « L’objectif est d’améliorer les résultats et d’atteindre un taux de réussite au bac de 85 % d'ici à 2021 (contre 79 % actuellement) », indique le vice-recteur. Mais aussi d'offrir un tremplin aux jeunes pour leur réussite dans l'enseignement supérieur.

Jean-Charles Ringard-Flament a présenté les grandes lignes de la réforme le 26 février.

Jean-Charles Ringard-Flament a présenté les grandes lignes de la réforme le 26 février.

 

Les enseignements en détail

- Les disciplines du tronc commun : français/philosophie, enseignement scientifique et maths, deux langues vivantes, histoire-géo, enseignement moral et civique et EPS.

- Les disciplines de spécialité :

=> Six spécialités seront mises en place dans tous les lycées calédoniens : mathématiques ; physique-chimie ou sciences de la vie de la terre ; sciences économiques et sociales ; histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques ; humanités, littérature et philosophie ; numérique et sciences informatiques.

=> Les autres disciplines sont : arts, biologie et écologie ; langues, littératures et cultures étrangères ; littératures, langues et cultures de l’Antiquité ; sciences de l’ingénieur.

- Chaque lycée devra aussi offrir les enseignements optionnels : mathématiques expertes ou mathématiques complémentaires et droit et grands enjeux du monde contemporain. Les autres enseignements optionnels sont : langue vivante 3, EPS, arts, langues et cultures de l'Antiquité.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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