Rentrée scolaire 2021, tout ce qu’il faut savoir

Grand moment pour les élèves impatients de retrouver leurs camarades et enseignants, la rentrée scolaire est aussi un évènement « structurant pour le pays », comme l’a souligné Érick Roser, car « l'organisation de la société respire au rythme de l’école ».

Cette année, la reprise des classes est marquée par d’importants changements pédagogiques pour le lycée et l’enseignement professionnel, et surtout par la restructuration du premier degré. En effet, à l’école primaire et au collège, « les programmes qui viennent d’être adoptés et l’organisation de l’enseignement qui va avec apportent un certain nombre d’améliorations au sein des établissements publics et privés », a expliqué Romain Capron.

Objectif : mieux évaluer les élèves de la grande section de maternelle à la fin du collège via un socle commun de connaissances, compétences et valeurs. Par ailleurs, les cycles d’enseignement ont été réorganisés afin d’assurer une continuité des parcours scolaires entre la maternelle, l’école primaire et l’entrée au collège.

Deux axes prioritaires

La prévention de l’illettrisme et de l’innumérisme demeure une priorité. Parmi les nombreux travaux prévus pour renforcer cette action, le dispositif « Devoirs Faits » au collège, ainsi que l’enseignement complémentaire dans les écoles, offrent aux élèves la possibilité de développer leurs connaissances dans les domaines fondamentaux des mathématiques et du français. Par ailleurs, de nombreuses formations sont proposées dans le cadre du plan annuel de formation des enseignants du primaire et du secondaire afin d’améliorer leurs compétences d’enseignement dans ces disciplines.

Deuxième priorité, la prévention du décrochage scolaire. Les services de l'orientation seront renforcés et une attention particulière sera portée au repérage et au suivi des jeunes qui sortent du système scolaire sans qualification. Dans l’enseignement agricole aussi, une pédagogie adaptée est offerte aux élèves en difficultés ou en décrochage. Conduit par les Maisons Familiales Rurales (MFR), en relation avec les collèges, ce dispositif est basé sur une alternance avec les milieux professionnels.

Érick Roser, vice-recteur, directeur général des enseignements, Romain Capron, directeur de l’Enseignement, et Jean-Luc Bernard-Colombat, directeur de la formation agricole, sont revenus sur la réforme des enseignements généraux et professionnels. 

Le bien-être pour tous les élèves

Cette réforme entend également se concentrer sur la scolarisation des élèves en situation de handicap, en prenant en compte les besoins éducatifs particuliers nécessaires à la réussite de tous. Cette ambition s’illustre par l’ouverture de neuf ULIS (unités localisées pour l'inclusion scolaire, quarante au total) et de deux CLIS (classes pour l’inclusion scolaire, trente au total) supplémentaires. 

D’autre part, une attention particulière sera portée au climat scolaire afin d’offrir aux élèves un environnement respectueux et valorisant pour toutes les communautés. La priorité sera donnée au cadre de vie des élèves et au déploiement de la démarche ABMA : aller bien pour mieux apprendre. Cette méthodologie innovante s’appuie sur une approche positive et participative.

Enfin, le vice-recteur a évoqué les priorités de la politique de santé scolaire : « Les résultats du baromètre santé jeune et les remontées des acteurs de terrain nous amènent à envisager des actions très ciblées et renforcées sur la santé mentale, mais aussi sur la santé sexuelle et affective». Un travail d’éducation à la santé sera donc mené dans les collèges et un meilleur accompagnement sera offert aux adolescents préoccupés par ces sujets.

Vers un nouveau Bac

Du côté du secondaire, quelques changements concernant la classe de terminale et le baccalauréat sont aussi à prévoir courant 2021 pour les élèves des lycées généraux et technologiques. L'accent sera mis sur la personnalisation du parcours des jeunes. Douze heures d'enseignements de spécialité choisis par les élèves viendront s’additionner à un bloc d'enseignements généraux de 15 heures. En ce qui concerne le baccalauréat, une part de contrôle continu (40 %) s’ajoute à l’examen, ainsi qu’un grand oral qui vise à développer chez les élèves des compétences nécessaires pour la suite de leurs parcours.

S’agissant de la réforme du lycée professionnel, le vice-recteur a évoqué le souhait de « valoriser la voie professionnelle, mieux accompagner les élèves vers la réussite et surtout les rendre fiers de leurs parcours ». En accord avec ces ambitions, une nouvelle modalité de formation, le chef d’œuvre, est mis en place pour la première professionnelle et la deuxième année de CAP.