Les aires s’impliquent pour la jeunesse en difficulté
Les aires s’impliquent pour la jeunesse en difficulté
12 août 2021
Un partenariat a été officialisé le 10 août entre le gouvernement et les conseils coutumiers des aires Hoot Ma Whaap, Paicî-Cèmuhi et Ajië Aro en faveur des jeunes pris en charge par la direction de la Protection judiciaire de l’enfance et de la jeunesse. Il va permettre la mise en œuvre de mesures judiciaires au sein de ces aires.
Quatre conventions ont été signées le 10 août à la maison de l’aire Paicî à Ponérihouen entre le gouvernement, représenté par Mickaël Forrest, chargé de la protection de l’enfance et de la jeunesse, et les présidents des conseils coutumiers des aires Hoot Ma Whaap, Paicî-Cèmuhi et Ajië Aro. Autant de conventions que de mesures qu’il est désormais possible de déployer en faveur de mineurs ou de jeunes adultes sous le coup d’une telle décision. Concrètement, ils pourront effectuer des travaux d’intérêt général (TIG), des mesures de réparations pénales, des travaux non rémunérés ou encore des stages de citoyenneté, au sein des deux aires du Nord ou de celle du centre du pays, encadrés par des équipes de la direction de la Protection judiciaire de l’enfance et de la jeunesse.
Une quarantaine de conventions
« La direction de la Protection judiciaire de l’enfance et de la jeunesse a notamment pour mission de mettre en œuvre les mesures judiciaires prescrites par les magistrats dans le cadre du traitement de l’enfance délinquante, en tenant compte de l’acte commis, mais aussi de la personnalité du mineur, explique Jena Bouteille, la directrice. Pour remplir ces objectifs, un important travail de partenariat a été développé ». Ainsi, depuis 2019, une quarantaine de nouvelles conventions ont été signées avec divers partenaires : associations (Saint-Vincent-de-Paul, Croix Rouge, etc.), collectivités et établissements publics (communes, provinces, ADCK, etc.), ainsi qu’avec les autorités coutumières, et notamment les aires Nengone et Xârâcùù.
Travailler ensemble
À Ponérihouen, Mickaël Forrest a vivement encouragé les acteurs présents « à collaborer et travailler ensemble, avec les acteurs coutumiers, notamment les commissions de la jeunesse et de la justice du Sénat Coutumier, mais aussi le Ministère de la justice, pour préparer ensemble la sortie de l’Accord de Nouméa tout en actionnant les leviers nécessaires à l’émancipation des jeunes ». La direction de la Protection judiciaire de l’enfance et de la jeunesse a déjà engagé des rencontres avec les aires Djubéa-Kaponé, Iaaï et Drehu pour présenter ses missions et le cadre du partenariat. La signature de conventions similaires avec les conseils coutumiers respectifs devrait être finalisée d’ici à la fin de l’année.