Main dans la main avec la Nouvelle-Zélande
Les gouvernements de la Nouvelle-Calédonie et de la Nouvelle-Zélande ont signé, il y a quelques jours, un « plan conjoint de coopération ». Cet accord inédit doit permettre d’accroître les échanges entre les deux pays.
Initié lors de la mission de diplomatie économique menée par Philippe Germain en juin dernier en Nouvelle-Zélande, cet accord a été entériné en marge du 47e Forum des Îles du Pacifique, à Palikir (États fédérés de Micronésie). Il concerne de nombreux secteurs, en tête desquels, l’économie et le commerce. « Nous souhaitons exporter davantage et faciliter l’entrée de nos produits sur le marché néo-zélandais », explique le président Germain. Le plan prévoit aussi la promotion du tourisme, des partenariats et des joint-ventures pour permettre à la Nouvelle-Calédonie de « bénéficier du savoir-faire de la Nouvelle-Zélande » et inciter les investissements néo-zélandais.
Éducation, santé et sport
Au plan de l’éducation, cet accord favorisera la mobilité des étudiants à travers, notamment, des tarifs préférentiels et le développement des échanges linguistiques.
Le chapitre de la santé prévoit lui aussi des tarifs préférentiels pour les évasans calédoniennes en Nouvelle-Zélande, ainsi que l’accueil au Médipôle des ressortissants néo-zélandais de la région. « Des néo-zélandais vivent au Vanuatu, à Fidji, etc. Nous pouvons leur proposer de venir se soigner au Médipôle, plutôt que d’aller à Auckland, c’est plus direct », souligne Philippe Germain. Un partage des informations sur la gestion des maladies à transmission vectorielle et des maladies non transmissibles sera également mis en place. En matière de sport, l’accord permettra aux athlètes calédoniens d’accéder aux centres de formation néo-zélandais et notamment à l’AUT Millennium d’Auckland.
Environnement, recherche et innovation
Le volet sur l’environnement et le développement durable prévoit par ailleurs une étude des modalités de coopération pour la gestion durable de la Mer de Corail, et un échange d'informations renforcé dans l'utilisation et le développement des énergies renouvelables et des ressources naturelles.
Enfin, en termes de recherche et d’innovation, cet accord appuiera la coopération et la collaboration entre les institutions des deux pays, notamment dans les domaines de l'environnement et de la gestion de la ressource en eau, de l'agriculture, de l'aquaculture, de l'apiculture et des biotechnologies.
Définit comme un « document vivant », ce plan conjoint de coopération pourra être modifié et mis à jour par décision mutuelle. Il fera l’objet d’un rapport annuel permettant aux deux gouvernements de suivre les progrès jusqu’à atteindre les objectifs décidés en commun.
Cet accord bilatéral n'est que le premier d'une probable longue série. En effet, depuis l'intégration de la Nouvelle-Calédonie au FIP ce week-end, d'autres états de la région ont fait savoir au président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie qu'ils souhaitent en faire de même, à commencer par les Salomon et le Vanuatu (soit un marché d'1,2 million d'habitants). Celui en cours de construction depuis juin avec le Vanuatu devrait être signé avant la fin de l'année, un prochain sera également en négociation en octobre lors du déplacement de diplomatie économique en Australie.