La Calédonie sous l’influence de La Niña

La Calédonie sous l’influence de La Niña

21 octobre 2020

Environnement et énergie

Avec La Niña, la saison chaude ne devrait pas être marquée par une période de sécheresse pour les agriculteurs.

Avec La Niña, la saison chaude ne devrait pas être marquée par une période de sécheresse pour les agriculteurs.

Depuis le début du mois d’octobre, la Nouvelle-Calédonie est entrée dans un nouvel épisode La Niña. Conséquences de ce phénomène climatique pour la prochaine saison chaude : des températures plus élevées, davantage de précipitations et une activité cyclonique légèrement plus importante au voisinage du territoire.

Observations océaniques et atmosphériques des derniers mois à l’appui, c’est un constat partagé qu’a présenté Météo France Nouvelle-Calédonie lors de ses prévisions saisonnières pour les mois d’octobre à décembre. Alors que sur les dix dernières années, huit ont été plutôt sèches, la Nouvelle-Calédonie renoue avec le phénomène climatique La Niña suscitant une certaine attente en matière de pluviométrie. D’autant que « les prévisions laissent présager un épisode qui devrait durer au moins jusqu’à la fin du premier trimestre 2021 », indique Thomas Abinun, climatologue au service de la météorologie.   

 

Ce nouvel épisode La Niña devrait être « relativement intense » a précisé Thomas Abinun.

Ce nouvel épisode La Niña devrait être « relativement intense » a précisé Thomas Abinun.

Réchauffement climatique

« On observe en moyenne 20 % de pluies en plus en période La Niña », poursuit le spécialiste en climatologie. La fin de l’année 2020 et le début 2021 ne devraient pas échapper à ce scénario humide. Côté températures, le mercure grimpe généralement pendant ces épisodes, toutefois la corrélation est moins nette. « Le réchauffement climatique a pris le pas sur le contexte climatique régional et désormais, impacte davantage les températures que les phénomènes El Niño ou La Niña », souligne Thomas Abinun. Enfin, les alizés vigoureux devraient laisser la place à des vents plus faibles. Autant de facteurs rassurants par rapport aux problématiques de feux de forêt et de sécheresse, notamment pour les agriculteurs.

Risque cyclonique

La Niña influence également l’activité cyclonique avec davantage de phénomènes en formation aux abords de la Nouvelle-Calédonie. « Sur les quarante dernières années, une moyenne de 3,5 cyclones par an a été constatée. Avec La Niña, cela peut monter à 4 voire 4,5 », explique Thomas Abinun. Toutefois, cette situation préoccupante est à nuancer, les cyclones étant généralement moins intenses et moins longs qu’en période El Niño.

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