La transition énergétique s’accélère

La transition énergétique s’accélère

01 avril 2022

Environnement et énergie

Christopher Gygès accompagné de Gil Brial, second vice-président de la Province Sud et de Antonin Milza, directeur de la DIMENC, étaient entourés de Tamaso Pooi de Vergnet pacific, Antoine Le Helloco de Akuo et Christophe Lapous de Alizée énergie

Christopher Gygès accompagné de Gil Brial, second vice-président de la Province Sud et de Antonin Milza, directeur de la DIMENC, étaient entourés de Tamaso Pooi de Vergnet pacific, Antoine Le Helloco de Akuo et Christophe Lapous de Alizée énergie

Christopher Gygès, membre du gouvernement chargé de la transition énergétique et des énergies renouvelables, a dévoilé, en présence de représentants de la province Sud et de la Direction de l’Industrie, des mines et de l’énergie (DIMENC), le nom des lauréats de l’appel à projets de la huitième période d’instruction photovoltaïque pour 80 mégawatts, ce jeudi 31 mars, à la station N, à Nouville.

Le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie a autorisé, le mercredi 9 mars 2022 l’exploitation de 80 MWc de photovoltaïque,  répartis en trois projets. Cet appel à projets constitue, en vision consolidée, la plus grande ferme solaire jamais autorisée dans les outre-mer français. Il s’agit d’une nouvelle étape vers la transition énergétique qui conforte l’ambition du gouvernement de décarboner la métallurgie.

Prony, Koutio et Païta

L’industrie métallurgique est la première consommatrice de l’énergie produite en Nouvelle-Calédonie (+70 % de la consommation totale). C’est pourquoi, le territoire s’attache à verdir le mix de l’approvisionnement énergétique des usines métallurgiques (Nickel vert), comme cela avait été annoncé lors de la révision du schéma de transition énergétique (STENC), en juin 2021.

Ces trois projets s’inscrivent parfaitement dans cet objectif. Les trois centrales représentant une puissance totale de 80 MWc seront déployées sous 24 mois. Le projet « Soleil de l’Aiguillon » de la société Akuo Energy, d’une puissance maximale de 35 MWc, sera mis en place à Prony. Le projet « PV Koutio Kouéta » de la société Eole Kafeate, d’une puissance maximale de 25 MWc, sera installé sur le site d’endigage de Koutio-Kouéta. Enfin, le projet « Païta PV », de la société Vergnet Pacific, d’une puissance maximale de 20 MWc se situera à Païta.

Vers une indépendance énergétique

Outre le fait de contribuer au verdissement et à la compétitivité du secteur métallurgique, principal secteur émissif du territoire, ces centrales photovoltaïques vont permettre de réduire la dépendance aux importations d’hydrocarbures ainsi que la facture énergétique. Elles vont également diminuer les émissions de gaz à effet de serre d’environ 86 560 tonnes de CO2 par an. Le tarif moyen de 4,6 francs/kWh, sera pratiquement divisé par deux par rapport à la période d’instruction précédente. « Ces projets représentent une grande économie pour le système électrique » a constaté le membre du gouvernement, Christopher Gygès.

Cette huitième période d’instruction représente, avec ses 80 MW, pratiquement la moitié de capacités nouvelles par rapport à la puissance déjà installée (200 MW). Le gouvernement autorisera l’exploitation de 230 MW dans la prochaine Programmation pluriannuelle d’investissements (PPI). La puissance photovoltaïque totale du territoire sera alors d’environ 500 MW, fin  2023. Elle couvrira l’intégralité des besoins de la distribution publique (735 GWh). Ces efforts devront se poursuivre avec l’ouverture de 100 nouveaux mégawatts par an, pendant dix ans. " Cela nous permettra d'atteindre 100 % d'énergie renouvelable dans la distribution publique, alors que nous nous étions fixé cet objectif à 2030, dans le cadre du schéma de transition énergétique", a précisé Christopher Gygès.

Réduction des coûts de l’énergie

Sur un an, les trois projets lancés par le gouvernement devraient permettre de réaliser 400 millions de francs d'économie. « Cette expansion est un atout pour le secteur métallurgique et une nécessité au regard de l’actualité, a conclu Christopher Gygès, avec les problématiques d’approvisionnement et de hausse des cours mondiaux du fioul, du gaz et du charbon, impactées successivement par la crise sanitaire et la crise ukrainienne. Ce besoin est d’autant plus important que l’on souhaite aller encore plus vite dans la transition énergétique.»

 

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