VivaTech, une expérience riche d’opportunités
De retour du salon VivaTech qui a fermé ses portes le 17 juin dernier, la délégation calédonienne, la « New Caledonian Tech », a fait ce jeudi 13 juillet à la Station N, le bilan de cette première participation au désormais plus grand salon mondial consacré à la Tech et à l’innovation, en présence de Christopher Gygès, membre du gouvernement chargé de l’économie numérique. Impressions.
Ce déplacement poursuivait de multiples ambitions : « On voulait montrer qu’on était une terre où on peut investir et développer des projets, on souhaitait aussi renforcer l’attractivité de la Nouvelle-Calédonie », a rappelé Christopher Gygès.
Et les objectifs ont été atteints voire même dépassés, tant sur le plan des contacts obtenus, de la promotion du Territoire et de ses atouts dans les filières d’avenir, que de pistes pour développer des technologies innovantes destinées à améliorer la compétitivité des entreprises.
Une vitrine d’exception
L’ensemble des participants (startups et acteurs de l’écosystème de la Tech et de l’innovation) est unanime, cette participation au salon VivaTech leur a offert des opportunités de visibilité et de partenariats exceptionnelles.
Plus de 400 prospects, aux profils variés ont été touchés : investisseurs, grands groupes, clients, institutions, partenaires de tous types (médiatiques, technologiques, fournisseurs, etc.). Par ailleurs, la délégation a réussi à faire valoir son savoir-faire à l'international. « Des entreprises présentes sur des marchés matures et des zones géographiques très diversifiées (Outre-mer, Métropole, Inde, Japon, Europe) se sont montrées intéressées par l’offre des entreprises calédoniennes », a indiqué Aurore Klepper, de la French Tech Nouvelle-Calédonie.
Céline Pousse, directrice adjoint du laboratoire d’expertises environnementales AEL/LEA, partage l’enthousiasme général : « Nos objectifs étaient plutôt de consolider notre argumentaire de tisser des liens et des partenariats. On est allé au-delà puisqu’on a reçu sur le stand de potentiels clients et on a eu des demandes de devis. On a gagné en crédibilité. Ça a accéléré les discussions ».
La Nouvelle-Calédonie, terre d'innovation
Par ailleurs, comme l’ont souligné les participants, loin d’avoir à rougir de ses compétences, la Nouvelle-Calédonie s’est même positionnée comme « démonstrateur d’innovations sur le plan environnemental », ainsi que l’a indiqué Céline Pousse. Même son de cloche pour Franck Ollivier, gérant de Royal Recy Boat qui recycle des bateaux : « on se rend compte que les innovations insulaires représentent l’avenir des grands territoires. Certains grands pays sont venus à notre rencontre pour connaître ce qui se fait sur les îles afin de l’adapter à des grands territoires ».
Des premiers débouchés et des marques d'intérêts grandissantes pour la New Caledonian Tech se sont ainsi dessinés au fil des rencontres, à l’instar de la société Visioon de Delphine Mallet, qui a pu rencontrer des acteurs de son secteur pour présenter sa solution d’identification de poissons. Certaines startups ont notamment été invitées à participer à des salons Tech en Métropole. C’est le cas de la société AEL, contactée par le Pôle mer Méditerranée pour participer au salon Pollutec, qui aura lieu à Lyon en octobre prochain. « Une opportunité qu’on aurait pas eu sans VivaTech », confie Céline Pousse. D’autres startups ont été repérées par des partenaires technologiques et/ou des médias qui souhaitent traiter des innovations en milieu insulaire, notamment à travers des reportages.
Vivatech est une « émulation d’intelligence et de créativité extraordinaire », comme l’a précisé le membre du gouvernement. « C’est une étape dans le développement du secteur. On y retournera l’année prochaine » a –t-il conclu.
Rendez-vous est pris !
La New caledonian Tech
La délégation regroupée sous la bannière New Caledonian Tech, était composée de sept startups calédoniennes et trois de la région, ainsi que des acteurs de l’écosystème de la Tech.
Les startups calédoniennes
HIVY (CITIZEN) – Supervision et monétisation d’un réseau de bornes de recharge pour véhicules électriques via une application mobile ;
ROYAL RECY BOAT – Recyclage de navires hors d’usage, démantèlement et déconstruction d’unités maritimes et industrielles ;
VISIOON – Développement de logiciel d’identification de poissons ;
AEL/LEA – Suivi des polluants chimiques dans le milieu marin et évaluation de leurs impacts ;
NEOFLY – Production industrielle durable d’ingrédients à base d’insectes pour la nutrition animale et végétale ;
AGRI LOGIC SYSTEMS – Conception et construction de serres, d’équipements de culture hors-sol et négoce en agrofournitures ;
TESTEUM – Plateforme de test participatif
Trois startups de la région
POLYACHT (Polynésie française) - Fabrication de haubans textiles en Dyneema®, une fibre très résistante à la rupture ayant pour objectif de remplacer l’usage de l’inox sur les bateaux à voile.
INVEST IN PACIFIC (Polynésie française) - Création d’une plateforme digitale agréée pour inciter les épargnants du Pacifique à l’investissement participatif responsable dans la région.
DOJO TECH (NZ) - Software testing
L’écosystème de la Tech calédonienne
La French Tech NC qui concentre la communauté des startups et dont la mission principale est de contribuer à la promotion, la dynamisation et l’animation de l'écosystème de startups sur le territoire et dans la région pacifique Sud ;
le cluster OPEN NC qui rassemble les entreprises calédoniennes et les professionnels du secteur numérique. Son rôle est de favoriser l'émergence d'une filière, de développer les synergies et de répondre aux problématiques et enjeux numériques de la Nouvelle-Calédonie.
le pôle innovation de l’ADECAL, un incubateur qui accueille les porteurs de projets innovants et les accompagne sur une période dédiée à la maturation de leur projet de création d’entreprise.
