Deux tiers des étudiants déjà rapatriés

Alors que la Nouvelle-Calédonie est entrée dans sa dernière phase de déconfinement le 15 juin, la reprise après les vacances de la deuxième période s’effectuera « dans un cadre normal dans tous les établissements scolaires, a annoncé Isabelle Champmoreau. Toutefois, les mesures d’hygiène qui ont été remises au centre de nos pratiques pendant la crise sanitaire, seront conservées, en particulier le lavage plus fréquent des mains ». Les dispositifs testés pendant cette période – récréations échelonnées, entrées différenciées, sens de circulation, etc. – seront maintenus en fonction des établissements sur la base du volontariat, dans l’intérêt des élèves. Des expérimentations d’autant plus intéressantes que le gouvernement souhaite « développer un certain nombre de nouvelles mesures en matière de rythmes scolaires, tandis que des procédés en matière d’enseignement à distance pourraient être déployés en d’autres circonstances », a souligné la membre du gouvernement.

Dans la même lignée, les sorties scolaires en Nouvelle-Calédonie vont pouvoir reprendre, sous réserve de la validation des provinces concernées, et du vice-rectorat, direction générale des enseignements (second degré et premier degré privé) ou de la direction de l’Enseignement de la Nouvelle-Calédonie (premier degré public). « Au vu du contexte actuel, les déplacements hors du territoire demeurent bien évidemment suspendus », a rappelé Isabelle Champmoreau.

244 étudiants à rapatrier

Deuxième sujet abordé par la membre du gouvernement : selon les dernières données, 1 150 étudiants qui correspondent aux critères de priorité (urgences médicales, urgences financières, stages, fins de cursus) ont été enregistrés sur la liste de rapatriement. Parmi eux, 423 ont finalement choisi de rester en Métropole jusqu’à la prochaine rentrée. « Sur les 727 souhaitant revenir, 483 ont déjà été rapatriés, soit environ 66 %. Il reste donc 244 étudiants qui doivent encore rentrer ». Cette organisation est réalisée en étroite collaboration avec la Maison de la Nouvelle-Calédonie qui « appelle individuellement les étudiants pour faire le point sur leur situation et identifier ceux qui pourraient être désormais en détresse psychologique ». Et qui deviendraient donc prioritaires. De même, l’organisme situé à Paris soutient les jeunes Calédoniens à travers le versement d’aides alimentaires, pour la connexion Internet ou des frais d’hôtel en attendant le départ. Leur montant atteint à ce jour 1,3 million de francs. 

Jusqu’à 70 étudiants par vol

Chaque vol de rapatriement compte en moyenne 30 étudiants. Ce chiffre varie en fonction des désistements d’autres rapatriés. Dans ce cas, les étudiants sont appelés en priorité. « Pour certains vols, nous sommes montés jusqu’à 70 étudiants sur 130-140 passagers. Les chiffres montrent d’eux-mêmes la volonté de la Nouvelle-Calédonie de les rapatrier », a insisté Isabelle Champmoreau qui a également tenu à rappeler que « les militaires ne prennent pas les places des étudiants ». Soumis comme tous les passagers à une quarantaine obligatoire, ils sont environ 200 jeunes à effectuer actuellement une quatorzaine, limitée à 600 places, dans un hôtel réquisitionné, qui sera suivie de sept jours de confinement strict à domicile.