Des engagements fermes pour l’élimination des violences intrafamiliales

Des engagements fermes pour l’élimination des violences intrafamiliales

26 novembre 2020

Société Sécurité et prévention

Isabelle Champmoreau et des membres de la Croix-Rouge, à l’occasion de l’inauguration du dispositif mobile « Aller Vers » de prévention contre les violences conjugales.

Isabelle Champmoreau et des membres de la Croix-Rouge, à l’occasion de l’inauguration du dispositif mobile « Aller Vers » de prévention contre les violences conjugales.

Le gouvernement et ses partenaires ont relayé la Journée pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes le mercredi 25 novembre. Un an après les engagements pris lors du Grenelle contre les violences conjugales, plusieurs dispositifs à dimension territoriale ont été lancés à cette occasion au profit des victimes et des populations.

Après Nouméa et la signature d’une charte d’engagement entre les partenaires et Dumbéa pour le comité de suivi en juin, le premier anniversaire du Grenelle contre les violences conjugales, initiative du Premier ministre Édouard Philippe relayé sur le sol national, s’est tenu à La Foa. Dès l’ouverture, en présence du maire Nicolas Metzdorf, d’élus et de représentants communaux, Isabelle Champmoreau a tenu à saluer « l’importance du rôle des communes, souvent en première ligne, dans le maillage territorial et l’accompagnement des populations. En créant le secteur de la lutte contre les violences conjugales, nous souhaitions ainsi marquer l’urgence de soutenir les partenaires qui agissent déjà à travers leur politique », a rappelé la membre du gouvernement en charge de cette problématique déclarée comme l’une des Grandes causes de la mandature par le président Thierry Santa.

 

Les partenaires institutionnels – provinces, communes, autorités coutumières, etc. – et associatifs étaient réunis autour du gouvernement et de l’État.

Les partenaires institutionnels – provinces, communes, autorités coutumières, etc. – et associatifs étaient réunis autour du gouvernement et de l’État.

 

 

Dispositif « Aller Vers »

Le premier projet inauguré est justement un équipement de proximité. Il s’agit d’un mini-bus, confié à la Croix-Rouge, qui va sillonner les communes, les villages, les tribus pour développer les actions de prévention contre les violences conjugales, en partenariat avec les associations du secteur. « L’idée est d’aller au plus près des personnes vulnérables et dans le besoin, a indiqué Sandrine Buffeteau, présidente de la délégation territoriale Nouvelle-Calédonie-Croix-Rouge française. Notre mission est de coordonner la logistique afin que les associations puissent travailler sur l’accompagnement, l’information et l’accès aux droits. La Croix-Rouge va donc déployer ce véhicule sur tout le territoire avec l’aide de ses partenaires ».   

Baptisé « Aller Vers », le dispositif itinérant a été financé à hauteur de 80 % par l’État et de 20 % par la Nouvelle-Calédonie pour l’acquisition et l’aménagement du véhicule (coût total : 9 millions de francs). Par ailleurs, le gouvernement finance à hauteur de dix millions de francs la prise en charge de ses frais de fonctionnement.

 

Signature de la convention de partenariat pour la mise en œuvre du dispositif « Aller Vers » par le haut-commissaire Laurent Prévost, Isabelle Champmoreau et Sandrine Buffeteau.

Signature de la convention de partenariat pour la mise en œuvre du dispositif « Aller Vers » par le haut-commissaire Laurent Prévost, Isabelle Champmoreau et Sandrine Buffeteau.

Violences-conjugales.gouv.nc

Également dédié à l’information et à l’orientation des victimes de violences, mais aussi des témoins, le site Internet violences-conjugales.gouv.nc a été officiellement lancé en ce 25 novembre. Cet outil a été financé et réalisé par les équipes du gouvernement, avec le concours des forces de l’ordre, des partenaires institutionnels et associatifs. « Il s’agit du premier site calédonien conçu du point de vue de la victime et de son entourage, a souligné Isabelle Champmoreau, cheville ouvrière du projet. Collaboratif et évolutif, il aborde toutes les formes de violences, avec un volet particulièrement adressé à la jeunesse et des outils pour les établissements scolaires et l’éducation des plus jeunes », a ajouté la membre du gouvernement également en charge de l’enseignement. Adapté aux réalités calédoniennes avec de nombreux témoignages, ce support d’information, complémentaire de l’outil cartographique en ligne CAVAD-NC, est accessible à tout type de public, sur ordinateur, tablette ou smartphone.

« Par rapport aux dix premiers mois de 2019, une hausse de 30 % des faits de violences a été constatée cette année, a rapporté le haut-commissaire de la République, Laurent Prévost. Ces chiffres ne sont pas satisfaisants, mais cela signifie que la parole continue de se libérer, ce qui est essentiel. Chacune et chacun doit se sentir accompagné(e), accueilli(e) et orienté(e) lorsque c’est nécessaire. » Un long chemin reste à parcourir mais l’ensemble des partenaires a renouvelé en cette journée son engagement et sa mobilisation pour cette cause.

 

Lancement de l’enquête Cadre de Vie et Sécurité

Attendue de longue date, cette enquête vise à actualiser les connaissances sur les changements démographiques et sociaux de façon à permettre la construction de politiques publiques efficientes en matière de lutte contre les violences faites aux femmes. Menée par l’Institut de la statistique et des études économiques (ISEE), elle permettra d’avoir, à l’horizon 2022, les premiers indicateurs sur les différentes atteintes, violences et agressions auxquelles sont confrontés les Calédoniens dans leur quotidien. Ils seront comparables à ceux d’autres territoires (Métropole, Drom) établis par la même enquête. Après les travaux préparatoires conduits cette année (adaptation du questionnaire au contexte local, organisation opérationnelle et logistique de l’enquête, etc.), la phase de collecte des données sera lancée au cours du premier trimestre 2021.

Le coût global de l’opération est estimé à environ 70 millions de francs, financé à parts égales entre les trois signataires, l’État, le gouvernement et l’ISEE représenté par son directeur, Olivier Fagnot.

Le coût global de l’opération est estimé à environ 70 millions de francs, financé à parts égales entre les trois signataires, l’État, le gouvernement et l’ISEE représenté par son directeur, Olivier Fagnot.

 

 

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