Le schéma pour la transition énergétique (STENC) définit la stratégie énergétique de la Nouvelle-Calédonie à l’horizon 2030. Adopté en juin 2016, il constitue le cadre de la politique applicable jusqu’en 2030.
Comment est-il bâti ?
Reposant sur des objectifs chiffrés forts, le STENC s’articule autour de trois grands volets :
- un vaste programme d’économie d’énergie,
- le développement des énergies renouvelables afin d’améliorer l’autonomie énergétique de la Nouvelle-Calédonie,
- une réduction significative de nos émissions de gaz à effet de serre.
Pour atteindre les objectifs fixés, le STENC s’appuie sur sept axes stratégiques transversaux :
- adopter un cadre normatif au service de la transition énergétique,
- concilier performances économiques des industries et réduction des impacts environnementaux,
- intensifier le recours aux énergies renouvelables,
- permettre à chacun d’être un acteur écoresponsable,
- structurer un modèle de gouvernance adapté aux défis énergétiques et climatiques,
- garantir un droit d’accès à l’énergie, en particulier pour les populations des territoires ruraux et insulaires, et lutter contre la précarité énergétique et climatique,
- soutenir la recherche et l’innovation pour renforcer l’efficacité des politiques énergétiques.
Ces axes stratégiques sont ensuite déclinés en leviers d’actions (au nombre total de vingt-trois) transverses ou sectoriels, c’est-à-dire spécifiques aux différents domaines d’activité de la Nouvelle-Calédonie - métallurgie, industrie légère, agriculture et pêche, résidentiel et tertiaire, transport et mobilité, énergies renouvelables, climat et secteurs transverses.
Enfin, dans chacun de ces domaines, le STENC propose des pistes d’actions (au nombre total de quatre-vingt-onze) formalisées par des fiches pratiques que les autres collectivités (provinces et communes) pourront s’approprier. Ces fiches détaillent les acteurs concernés (privés ou publics), un niveau de coût et un phasage à court, moyen et long termes, visant à assurer la cohérence du schéma et la programmation des investissements.
Une agence calédonienne de l’énergie
Une agence de l’énergie, financée par une taxe affectée, sera créée pour assurer la mise en œuvre du schéma. Le rôle de cet outil de coordination sera d’accompagner les collectivités et les acteurs professionnels dans la mise en œuvre de leurs actions, de financer des programmes de maîtrise de la consommation énergétique et des aides à l’équipement, ou encore d’être un levier pour l’innovation à travers le financement d’études sur des secteurs d’avenir.
Qui en sont les auteurs et les acteurs ?
Le STENC a été élaboré, sous l’impulsion du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, en partenariat avec l’ensemble des acteurs institutionnels, associatifs, publics et privés du territoire, entre 2010 et 2015. Le comité permanent de l’énergie (CPE), créé par la délibération n° 377 du 23 avril 2008, a piloté la démarche, sous la responsabilité de la direction de l’Industrie, des mines et de l’énergie de la Nouvelle-Calédonie (DIMENC).
Le schéma pour la transition énergétique constitue un document de planification cadre, et déclinable à différentes échelles et selon les compétences de chacune de ces collectivités. Sa réalisation, sa mise en œuvre, son suivi et son évaluation mettent donc en mouvement l’ensemble de ces acteurs vers des objectifs, des orientations stratégiques et des actions en matière de maîtrise de l’énergie contribuent à la dynamique du développement durable de la Nouvelle-Calédonie.
Les provinces et les communes sont invitées à adhérer à la démarche et à proposer leurs propres plans d’actions s’inscrivant dans les objectifs et les orientations fixées par le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie.
Le STENC est une feuille de route
pour la mise en œuvre et la coordination
des actions de l’ensemble des acteurs concernés par la transition énergétique.
Définition
La transition énergétique désigne le passage d’un modèle économique fortement consommateur d’énergie à un modèle plus durable devant répondre aux enjeux d’approvisionnement en énergie, d’évolution des prix, d’épuisement des ressources naturelles et de préservation de l’environnement. Aujourd’hui, la production électrique calédonienne n’est couverte qu’à 11 % par les énergies renouvelables.
Et après ?
L’une des grandes forces du STENC réside dans sa capacité à évoluer. En effet, s’il développe aujourd’hui un volet « atténuation des impacts du changement climatique », il est à noter qu’il sera complété ultérieurement par un volet « adaptation au changement climatique ».
De même, les leviers et pistes d’actions identifiés ne constituent pas un programme fermé. Celui-ci fera l’objet d’une actualisation tous les cinq ans, en concertation avec les acteurs économiques et les représentants de la société civile.
Le STENC est le début d’un processus corrélé
au devoir d’exemplarité de la Nouvelle-Calédonie en tant que pays de l’Océanie, qui sera la première partie du monde impactée par les changements climatiques.